Le MFM pour une nouvelle constitution

A l’issue de ses assises nationales, qui ont duré du 21 au 23 août 2002 à Maibahoaka Ivato, le parti MFM, dirigé par Manandafy Rakotonirina, a annoncé hier, entre autres résolutions, son  souhait de voir la constitution de la IIIè République malgache changée. « Cette constitution a été élaborée par Ratsiraka et consort et ses grandes lignes favorisent l’intérêt du chef d’Etat qu’il était à l’époque » a expliqué Manandafy Rakotonirina,  en précisant que « le changement pourrait se faire aussi bien avant qu’après les élections législatives ». Il a souligné que Marc Ravalomanana a déjà évoqué ce changement lors de son investiture le 06 mai à Mahamasina, quand il a parlé de forum national. Quoi qu’il en soit, la priorité devrait être le redressement de l’économie nationale.

Bodo A.

Parlementaires

Manandafy Rakotonirina a également précisé que les parlementaires n’avaient pas la place qu’ils méritaient dans la politique nationale. « C’est à l’Assemblée Nationale que l’on doit faire de la politique et non dans la rue. Mais la place accordée aux députés dans la constitution actuelle ne leur permet que de voter les lois, sans plus. Le cas de Voninahitsy Jean Eugène illustre bien ce problème : il a fallu mettre en place une cellule de crise qui a sensibilisé la population dans la rue, alors que ce problème aurait pu être résolu à l’Assemblée » déplore le Président National du MFM. D’un côté, le MFM a également proposé le financement des partis politiques par l’Etat, et a souligné les agissements de certains candidats aux élections qui se lancent comme indépendants et qui, une fois élus, soutiennent un parti fort. « Pour certains, il ne s’agit plus de politique mais d’enrichissement personnel », a-t-il précisé.

Redéfinition territoriale

 Les 300 membres de ce parti, qui ont suivi les assises, ont également relancé une idée chère au MFM, la redéfinition territoriale, car ils considèrent que les structures de base sont les points de départ du développement rapide du pays, et, selon leur analyse, la division actuelle du territoire malgache date de la loi cadre 1956, et a été établie « selon la vision coloniale », qui ne correspond plus à la situation actuelle du pays. La troisième résolution s’applique à la vie sociale et économique du pays, sur laquelle le MFM s’est également penché.

Pour ce qui est du président sortant Didier Ratsiraka, le MFM voudrait qu’il revienne au pays pour être jugé sur place plutôt que par un tribunal international et Manandafy l’a même défié de revenir « s’il était vraiment un homme ». A suivre…   

 MIDI MADAGASCAR - Samedi 24 août 2002