Élection - Le MFM au départ de la présidentielle
Le Mfm de Manandafy Rakotonirina au départ de l'élection présidentielle.

Le MFM dévoile ses ambitions présidentielles. A un an de l'échéance, le parti de Manandafy Rakotonirina s'active pour se positionner dans la course à la magistrature suprême, mais également à toutes les autres élections futures, à tous les échelons.
"Nous sommes en pleine recherche des voies et de la stratégie à mettre en oeuvre à tous les niveaux. L'objectif est de pouvoir proposer à la Nation une alternative et une perspective d'avenir pour le pays", lance Constant Raveloson, un des dirigeants du MFM, en marge du conseil régional du parti pour le Grand-Tana, samedi à Anosy.

Troisième voie.
Depuis quelques mois, le parti "Mafana" montre un grand dynamisme dans l'organisation de ses conseils dans les 22 régions de l'île. "Ce n'est qu'après que nous pouvons convoquer le Vovonana, l'instance suprême du parti", apprend-on. "C'est à ce moment-là que le MFM arrêtera son programme pour chaque secteur d’activité et le proposera à la Nation. Il en est de même du candidat que le parti jugera capable de traduire le projet dans la réalité", lance Constant Raveloson.
A l'exception de 2001, le MFM a toujours pris une part active dans les élections. "Un parti politique a pour essence la conquête du pouvoir. Une formation politique qui n'affronte pas les urnes, n'a pas de raison d'être", aime à répéter Manandafy Rakotonirina. Mais les maigres résultats, "à cause du mode de scrutin", lors des dernières législatives et communales, ont réduit la représentation du parti au sein des institutions. A commencer par les présidentielles, la formation politique est décidée à reconquérir le pouvoir "à tous les niveaux".

Des militants du MFM au conseil régional du parti du Grand-Tanà.

Le MFM se lance ainsi dans une troisième voie, même si ses dirigeants voient d'un mauvais oeil "l'archétype malgache" de cette position.
Avec l'Avi, la décision du "Mafana" de se présenter aux élections présidentielles risque de réduire la marge de manoeuvre de l'opposition,en quête de légitimité, pour une transition.
L'ambition politique du MFM, et de l'Avi, relance également le débat sur les règles du jeu de la cohabitation au sein de la mouvance présidentielle. "Le pays a besoin d'une concurrence politique saine, remarque Constant Raveloson. Et la position de Manandafy Rakotonirina, conseiller du Président de la République, pourrait arranger les choses. L'expérience positive au sein du Conseil suprême de la Révolution (CSR) à l'époque de la révolution socialiste, en est une illustration", observe-t-il.

 

 

Iloniaina A.