DIALOGUE POUVOIR-OPPOSITION. Le MFM exclu !

Le bureau politique du MFM s’est concerté durant trois jours. Au menu, la suite à donner à la recommandation de Kofi Annan.

Midi- Madagasikara : Est-ce que Rajemison Rakotomaharo a contacté le MFM en vue de ce dialogue politique ?

Jacques Aimé Raharinirina : Jusqu’à notre réunion qui s’est tenue en début de semaine, aucun rapprochement n’était en vue. Personne ne nous a approché ! D’ailleurs, nous ne sommes pas membre du Firaisankinam-pirenena.

M-M : Mais vous n’êtes pas non plus dans l’opposition ?

J.A.R. : Nous sommes membres de la SPDUN (solidarité parlementaire pour le développement et l’union nationale). A ce niveau, nous pouvons agir. Mais je tiens à préciser que nous ne sommes pas dans l’opposition.

M-M : Qu’est- ce que vous allez dire lors de ce dialogue politique, à supposer qu’il ait effectivement lieu ?

J.A.R. : Nous trouvons que l’opposition est en porte-à-faux dans cette histoire. Vous savez ni Zafy ni Andriamanjato n’ont de contentieux avec Ravalomanana. Le vrai problème concerne Ratsiraka et Ravalomanana. A cela s’ajoute l’amnistie aux condamnés, suite aux événements post-électoraux de 2001. Ce dialogue devrait viser à purger les contentieux entre ces deux là. Le MFM a toujours dit que s’il fallait envisager le retour de Ratsiraka, il faudrait voter une loi d’amnistie pour la normalisation de la démocratie. Il faut y aller. Si ce dialogue peut y contribuer et plus globalement à l’apaisement général, il doit être effectif.

M-M : Mais le pouvoir est-il prêt à cela ?

J.A.R. : Le pays en a besoin. D’ailleurs, Ravalomanana a déjà évoqué l’amnistie à Antsiranana lors de l’une de ses visites là-bas. Maintenant, il est temps de faire entrer tout cela dans le jeu parlementaire. Le Parlement devrait logiquement examiner une nouvelle loi d’amnistie, la loi sur les partis et le code électoral

RCR

Midi Madagascar  25 mars 2006