Palais d’Iavoloha, hier : Absence de Manandafy et de Ratsirahonana
Lors de la conférence de presse que le président de la République a donnée
hier en guise de célébration du 22 février comme étant une « date historique »,
l’absence de Manandafy Rakotonirina et de Norbert Lala Ratsirahonana a
été remarquée et remarquable. En effet, Marc Ravalomanana a présenté à la
presse le groupe de conseillers à la présidence de la République, constitué
d’étrangers et de nationaux, sans que ces deux politiques - pourtant étiquetés
officiellement, le premier, de conseiller politique et, le second, d’ambassadeur
itinérant - n’aient pas fait leur apparition.
En tout cas, cette absence vient d’enflammer davantage les discussions,
notées ici et là, sur la position politique exacte de ces deux chefs de
parti vis-à-vis du chef de l’Etat. En effet, les deux hommes n’ont cessé de
faire valoir leur attachement au président Marc Ravalomanana, tout comme ils
persistent à dire que leurs partis politiques restent encore dans le giron
de la mouvance présidentielle. Alors que, en parallèle, certains ténors
(élus ou pas) de leur bureau politique ont carrément adopté, dans chacune de
leurs interventions en public, un langage d’opposant. Pis, le MFM et l’AVI
ont déjà annoncé qu’ils vont présenter chacun un candidat à la prochaine
élection présidentielle. D’ailleurs, Pety Rakotoniaina, ayant déjà annoncé
sa candidature à cette échéance électorale, semble être le poulain du MFM.
Tandis que Norbert Lala Ratsirahonana pourrait être celui de l’AVI.
De toutes les façons, le positionnement de ces deux personnalités pourrait
expliquer cette absence d’hier matin à Iavoloha. A moins que ces deux
conseillers du chef de l’Etat aient été tout simplement indisponibles.
Toujours est-il que ces deux chefs de parti ne semblent plus en odeur de
sainteté avec leur base respective. Quant à Evariste Marson, indiqué comme
un autre conseiller (politique également ?) de Marc Ravalomanana, son
absence à Iavoloha n’étonne plus personne dans la mesure où, depuis un
certain temps, il semble avoir basculé du côté de l’opposition, du moins de
par son langage plutôt tranchant et de plus en plus critique contre le
régime en place. Et quid de Clermont Gervais Mahazaka, un autre conseiller
spécial, dont l’ombre n’a même pas été aperçue hier à Iavoloha ?
Rolly M.
GDI 23-02-2006