Manandafy pour la liberté des députés emprisonnés


Manandafy Rakotonirina. La même verve après plus de 30 ans de carrière politique.

"Il faut accorder la liberté provisoire aux parlementaires Voninahitsy Jean Eugène et de Herihajaina Randrianirina", a proposé le chef de file des Rouges et Experts, lors de l'émission Savaravina de la Radio nationale, dimanche. Le président du MFM a également suggéré l'ouverture d'un nouveau débat autour de certains privilèges des députés condamnés. "C'est à l'Assem-blée nationale de décider la
levée ou non de l'immunité parlementaire de ces derniers, a-t-il fait valoir, et non à la discrétion des juges".
L'ancien président du Comité pour redressement économique et social (Cres) s'est, enfin, prononcé sur les dossiers délicats.
Interrogé sur le cas de Herihajaina Randrianirina, il avait toujours argué "ne pas vouloir commenter une décision judiciaire, en tant que démocrate".
Mais hier, il mis "dans le même sac" les cas respectifs des parlementaires de Melaky et d'Ikalamavony pour demander une sorte de remise à plat de l'examen des dossiers de ces derniers. Le président du MFM n'a pas du tout caché son amertume quant à la tournure que prend le traitement des deux dossiers, plus précisément au sujet de la notion de flagrant délit.
L'ancien Conseiller Suprême de la Révolution (CSR) a abondé, ainsi, dans le sens des initiatives prises à l'Assemblée nationale autour des pressions des députés sur l'Exécutif. "Il faut seulement mettre en pratique les déclarations qu'on a formulées ", a lancé Manandafy Rakotonirina à l'adresse de ces élus, pour qu'ils soient logiques avec eux-mêmes. Ces derniers avaient, alors, brandi la menace d'une motion de censure à l'encontre du gouvernement "au cas où la Justice ne révise pas sa position et que la ministre de la Justice ne part pas".

Iloniaina A.

Express de Madagascar 10/01/2006