Tambatra à Toliara - Pety Rakotoniaina réclame des concessions
Pety Rakotoniaina n’en démord pas.

Son passage à Toliara, samedi, n'a pas échappé à la règle. Il réclame ainsi des concessions de la part du pouvoir sous peine d'une “crise grave”.
“Le pays est en danger. Le gouvernement persiste dans la mauvaise direction en s'entêtant dans l'organisation de l'élection sans passer par le dialogue”, a déclaré Pety Rakotoniaina lors de la mise en place de l'antenne de son mouvement dans la Cité du Soleil.
Le maire de Fianarantsoa “appréhende une tendance vers une crise beaucoup plus grave que celle de 2002. Une crise dont la responsabilité incomberait au chef de l'Etat et à son équipe”.
Pour l'instant, la déclaration de Pety Rakotoniaina ne fait que renforcer l'appréhension de l'opposition sur une éventuelle crise. D'où son insistance pour quelques concessions de la part du pouvoir. Ce dernier considère cette réclamation comme une “surenchère”, selon le président du Sénat Rajemison Rakotomaharo.
C'est peut-être en prévision de ce genre de critiques que le gouvernement multiplie les gestes de bonne volonté ces derniers temps. Malgré son refus de ne discuter que du dossier de l'élection, la couverture médiatique des manifestations des opposants commence à faire son chemin au sein des médias publics. C'est le cas de l'initiative des 17 syndicats au sein du “Miray Feo” pour la fête du travail.
La présence d'un représentant du Tim lors de la “consultation nationale” de la révision du code électoral, proposée par le KMF/Cnoe, constitue également un pas dans le désir de “dialoguer”, selon le sénateur Joseph Yolande, dit Mômy.
En attendant, l'entame du dialogue entre pouvoir et opposition après le retour au pays du numéro Deux du régime pourrait donner quelques indications sur la vraie tendance de la situation. Et ce, en parallèle aux préparatifs du gouvernement dans l'organisation des élections.

 

Iloniaina A.

Express 02/05/2006