Accès aux crédits

Un handicap pour les entreprises locales

Interrogé sur les problèmes des entreprises locales, le conseiller spécial du président de la République, Manandafy Rakotonirina, a pointé du doigt les banques primaires. L'accès aux crédits constitue un handicap sérieux pour les opérateurs, a-t-il déclaré, sans oublier de signaler que notre système bancaire est déjà dépassé par le temps. Bien que le désengagement de l'Etat ait été effective au niveau du secteur bancaire, il est à noter, devait indiquer le président du MFM que toutes les banques primaires sont actuellement entre les mains des sociétés françaises. En conséquence, la politique monétaire et financière est en quelque sorte dictée des maisons-mères de ces banques. Raison pour laquelle l'Euro est devenue une monnaie de référence bien qu'on ait adopté dans notre système de change, le flottement qui date du temps du ministre Raserijaona Yvon.

    En clair, les affaires à Madagascar sont complètement bloquées par le système bancaire. Les crédits à risque sont presque inconnus dans les banques primaires malgaches. Or, aucune entreprise ne peut se développer sans l'appui des banques. Par leurs placements, le bon du trésor ..., les banques sont actuellement les plus performantes en Afrique et dégagent des résultats nets qui se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards de nos francs.
    Dans sa foulée, le numéro un du Mafana réclame la refonte du statut de la banque centrale ainsi que son mode de fonctionnement afin de répondre aux exigences du système monétaire et des besoins de la politique de redressement national. A vrai dire, en ce début du XXIe siècle, une infime partie seulement des Malgaches ont bénéficié des crédits offerts par les banques. Le régime Ravalomanana doit encore déployer beaucoup d'efforts pour donner un coup d'accélérateur pour faire décoller l'économie. Toutefois, la stabilité politique est une condition sine qua non pour mieux piloter l'économie. Mais à quand ?  

Madagascar Tribune     13/05/04 - Alphonse M.