Après Marrakech  - Vers un sit-in au PNUD

      Après son retour de Marrakech (Maroc), le candidat Manandafy est devenu de plus en plus agressif à l’endroit du régime. Il condamne le décret rendant difficile l’acheminement des bulletins de vote vers les collectivités territoriales.
    Facilitateur et non directeur
    Dans la conception moderne de la démocratie, le rôle de l’Etat est un rôle facilitateur et non un rôle directeur comme dans les pays communistes. C’est en ces termes que le candidat Manandafy Rakotonirina fustige les commis d’Etat malgaches prônant la démocratie, alors que le peuple ne dispose même pas de la facilitation lui permettant de s’exprimer à travers les élections et les suffrages.

    Egalité de droit des candidats

    Selon le candidat rouge et noir, le décret relatif à l’acheminement des bulletins vers les collectivités constitue un exemple type par excellence d’entrave à la démocratie. Ce décret est devenu, poursuit-il, un procès contre le candidat Ravalomanana et l’actuel pouvoir. Les seules autorités qui ont le pouvoir de modifier ce décret restent les 2 Chambres parlementaires « si elles veulent bien le faire ». En outre, la communauté internationale tient aussi garde sur l’application de la réelle démocratie, qui fait partie de son aide au développement de Madagascar. C’est la raison d’être de la rencontre à l’hôtel Colbert : tous les candidats ont les mêmes droits et peuvent proposer un débat quant à l’utilisation des fonds accordés par la Communauté internationale pour l’élection. Ce sujet ne peut pas rester la seule prérogative du Gouvernement.

    Membres du Conseil de Sécurité

    Manandafy a insisté que cette réunion avec les bailleurs de fonds doit continuer, et il faut interpeller la Communauté internationale. Il n’a pas désavoué l’attitude de Pierre Tsiranana, qui, ayant compris la situation, a proposé d’aller au PNUD, ce représentant de l’ONU qui, seule, a la faculté de s’imposer à un pays par la voie du Conseil de Sécurité. Certaines des représentations étrangères à Madagascar comme celles de la Chine, la France, les USA, sont membres de ce cette instance suprême
    « Aucun chef d’Etat au monde ne peut instruire Ravalomanana dans ses actions, nous ne sommes plus une colonie. Par contre, le Conseil de Sécurité peut lui adresser des recommandations ». C’est ainsi que Manandafy a conclu ses explications sur la démarche à faire auprès de la Communauté internationale par la voie d’une procession vers le PNUD.

 Madagascar Tribune 17/11/06 - Oliva R