MARC RAVALOMANANA

« JE PRENDS LE POUVOIR »


« Puisqu'il n'y a pas eu confrontation des procès-verbaux, nous publions solennellement ici les résultats de l'élection présidentielle du 16 décembre 2002 :

Ravalomanana Marc : 2.276.471 voix, soit 52,15 %

- Ratsiraka Didier : 1.557.205 voix, soit 35,67 %

- Razafimahaleo Herizo : 163.171 voix, soit 3,69 %

- Zafy Albert : 214.258 voix, soit 4,91 %

- Rajaonary Patrick : 66.904 voix, soit 1,5 %

- Rajakoba Daniel : 87.436 voix, soit 2 %

Ayant obtenu 52,15 %, Marc Ravalomanana est déclaré élu Président de la République. »

Il était 15h, hier, sur la Place du 13 Mai lorsque Guy Rajemison Rakotomaharo, directeur de campagne de Marc Ravalomanana, a rendu publique cette décision. Quelques minutes après, Marc Ravalomanana a pris la parole et fait son premier discours en tant que « Président de la République » : « Ne craignez rien, je prends le pouvoir, je l'annonce ici sur le podium devant les centaines de milliers de personnes massées autour de l'Avenue de l'lndépendance (...) ».

S'agit-il un coup d'Etat ou d'un coup d'éclat ? En tout cas, c'est le plus sérieusement du monde que M. Ravalomanana a annoncé sa décision, accueillie par des cris de joie. La cérémonie d'investiture est prévue pour demain au stade municipal de Mahamasina.

Pour le moment, on ne sait ni l'institution devant laquelle Marc Ravalomanana fera son serment ni les membres qui la composeront

Afin justement de préparer l'opinion internationale, Elyett Rasendratsirofo, membre du KMMR (Comité Ravalomanana) a fait hier un discours en français sur la Place du 13 Mai. L'ancienne ministre du Tourisme, a ainsi interpellé les pays étrangers, notamment la France et les Etats-Unis : "Regardez ce dont nous sommes capables. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté, alors que chez vous, 100.00 ou 200 manifestants font inquiéter le gouvernement en place. Vous avez les moyens redoutables pour faire pression sur le « régime actuel », a-t-elle souligné » En réalité, il s'agit d'une demande de reconnaissance à l'endroit du nouveau « chef d'Etat », Marc Ravalomanana.

H.R

Mercredi 20/02/02

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Auto Proclamation: Nous l'aurons tous voulu

Après avoir épuisé toutes les formes légales pour clarifier le scrutin présidentiel du 16 décembre dernier, selon la soif d'une large majorité des Malgaches, Marc Ravalomanana est acculé à aller de l'avant. C'est-à-dire s'auto-proclamer président, à la base du pourcentage de 52,15% émanant du Kmmr. C'est sûrement ce qu'attendait l'Amiral Didier Ratsiraka, pour mettre en pratique la stratégie militaire. En attendant ce vendredi 22 février au stade municipal de Mahamasina, voici un survol sur cette notion d'auto-proclamation..

• Election

Un scrutin est l'ensemble des opérations qui constituent un vote ou une élection. Il peut être public (dans les assemblées : vote à main levée, assis et levés, électronique, etc.) ou secret (selon le principe du secret du vote). Un scrutin peut se dérouler en un seul tour ou en plusieurs tours, si l'élection n'est pas acquise au premier tour de scrutin. A Madagascar, ce premier tour a fait l'objet, pour une fois dans les annales des élections présidentielles, d'un suivi scrupuleux de deux entités (Kmmr et Consortium). Ce qui a obligé l'appareil administratif à refuser une confrontation des PV.

• Autoproclamation

L'élection s'oppose à d'autres types de désignation : l'autoproclamation, l'hérédité (principe notamment de la monarchie, qui a été longtemps la seule voie d'accès au pouvoir), la cooptation (l'élu ou le titulaire d'une fonction choisit lui-même son successeur), le tirage au sort, la nomination. Par ailleurs, il faut distinguer l'élection - qui concerne la désignation d'une personne ou d'un groupe de personnes - du référendum ou de la consultation communale qui sont des consultations au cours desquelles les électeurs sont appelés à répondre par oui ou par non à une question posée.

• Le choix des dirigeants

Les Grecs distinguent aristocratie , gouvernement des meilleurs, "oligarchie et timocratie" (gouvernement de certains) et monarchie ou tyrannie (gouvernement d'un seul), démocratie ou gouvernement par le peuple.. mais les monarchies s'appuient sur les aristocraties , les tyrannies et les oligarchies sont souvent démagogues. La démocratie soviétique était en fait une oligarchie tyrannique. Dans les démocraties libérales, les électeurs veulent choisir les meilleurs puis se font gérer par des bureaucraties administratives ou des technocraties professionnelles. Mais selon la notion que l'on veut faire de la démocratie, on peut aussi accéder au pouvoir par : l'élection par tous.
• Insurrectionnel ?

Pour le mot "autoproclamation", retenons qu'il figure en bonne place dans le vocabulaire de certains Etats africains. Il y a ici une reconsidération du vocabulaire qui est à la mesure des mutations dans lesquelles les sociétés sont engagées. Nous faisons allusion à la réalité sociale. Lorsqu'elle se transforme, comme c'est particulièrement le cas dans l'ex-Zaïre, le langage est appelé à se transformer et l'observateur de l'évolution de la langue doit s'adapter linguistiquement pour saisir ou nommer l'aléatoire, la recomposition en cours, la déroute de l'histoire. L'observation est que, quelles que soient les situations ou leurs bizarreries, il se trouve toujours un langage, un stock de mots pour en rendre compte. En tout cas, le couvre-feu ne va pas tarder sous... couvert de l'insurrectionnel.

En fait, la situation de Marc Ravalomanana, si légitime soit-elle, est coincée entre celle de Zafy Albert et de... Richard Ratsimandrava. Quant à la communauté internationale, elle prônera que "Ce qui fait de l'Etat un enfer, c'est que l'homme a toujours voulu en faire un paradis" (Friedrich Holderlin). En attendant voir venir les "choses". Quoi qu'il en soit, ratsirakistes ou ravalomananistes : nous l'aurons tous voulu !

Recueillis par Jeannot RAMAMBAZAFY

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Cinq Gouverneurs dénoncent

Après le discours hier sur la Place du 13-Mai de Marc Ravalomanana, la réplique des partisans du candidat-président fut transmise en direct dans la soirée, sur les ondes nationales. Il y eut d'abord la réaction à chaud du sénateur Ampy Portos Augustin, ensuite durant une heure, cinq gouverneurs : Emilson (Fianarantsoa), Maharante Jean de Dieu (Toliara), Gara Jean Robert (Antsiranana), Razafindehibe Etienne (Mahajanga) et Lahady Samuel (Toamasina) - s'y sont succédé pour dénoncer « l'irrégularité et l'anticonstitutionnalité des propos de Marc Ravalomanana ». Lahady Samuel va très loin en affirmant que « nous n'accepterons jamais la présidence de Marc Ravalomanana même si cela va entraîner un bain de sang ! »

Seul Pascal Rakotomavo, gouverneur de la province d'Antananarivo, a refusé de s'exprimer sur RNM...
En plus, M. Lahady Samuel persiste et signe que les barrages de Brickaville ne seront pas levés tant que le mouvement populaire tenu sur la Place du 13 Mai continue. Il en est de même pour le gouverneur de Mahajanga. On a appris aussi qu'un autre barrage vient d'être érigé au camp Robin, entre Ambositra et Ambohimahasoa (sur la RN7 dans le faritany de Fianarantsoa). Un barrage que les membres du KMMR de Fianarantsoa, conduits par le député Pety Rakotoniaina vont détruire dès ce jour.

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Sur la place du 13 Mai

Deux « nouveaux » orateurs

Avant l'auto-proclamation de Marc Ravalomanana, on a noté hier sur l'estrade de la Place du 13 Mai, deux nouveaux orateurs. Ce sont des personnalités plutôt connues dans leur technicité que dans le monde politique : le contrôleur genéral en retraite Amady Augustin et l'expert en communication Elyett Rasendratsirofo. En plus, ils sont parmi les rares « anciens ministres » qui ont su reprendre en toute respectabilité leur profession d'origine.

Ancien ministre du Tourisme du gouvernement Francisque Ravony, Elyett Rasendratsirofo se dit « obligée de ne plus se tenir aux obligations de réserves, devant la conjoncture actuelle, devant le refus total de procèder à la confrontation des PV, devant la montée de la violence... ».

L'autre orateur est Amady Augustin, responsable de la sécurité de la Mairie de la capitale qui est scandalisé par la décision du régime de priver Marc Ravalomanana de gardes de corps militaire. Il a lancé un appel à tous les jeunes pratiquants les arts martiaux de s'organiser pour protéger M. Ravalomanana : « Rassurez-vous Monsieur le Président ! Cela fait des années que je fais un tel métier... ».

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Deuxième tour

Vers un boycott de l'opposition

Le leader de l'opposition Marc Ravalomanana a lancé un appel pressant à ses partisans de boycotter le deuxième tour de l'élection présidentielle prévue au départ le 24 février et reporté par la suite le 24 mars prochain selon la décision de la Haute Cour Constitutionnelle.

A l'heure actuelle, les membres du Comité local de sécurité et les présidents de fokontany pro-Ravalomanana boycottent la confection de la liste électorale pour le deuxième tour, tandis que ceux proches du pouvoir ne ménagent pas leurs efforts. Du côté des partisans du candidat Didier Ratsiraka, ils continuent à tenir des meeting politiques dans le cadre de la campagne électorale.

Lors de leur conférence de presse d'hier au Hitlon, les représentants du candidat Ravalomanana ont déclaré à la presse que le deuxième tour n'a plus sa raison d'être après l'échec des négociations. Et pourtant force est de constater, selon les partisans de l'amiral, que le candidat Marc Ravalomanana n'a pas encore disposé d'une manière légale son désistement pour le deuxième tour des présidentielles auprès de la HCC. A leurs yeux, Marc Ravalomanana est toujours en lice pour le deuxième tour....En tout cas, la situation est totalement dans l'impasse en attendant les décisions des politiciens.

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RENCONTRE DES OFFICIERS-GÉNÉRAUX

SUR LA NEUTRALITÉ DE L'ARMÉE

Les forces armées suivent avec intérêt l'évolution de la situation nationale. Ainsi, accompagné de ses proches collaborateurs, le ministre des Forces Armées, Marcel Ranjeva s'est adressé, hier en fin de matinée, aux généraux à Fiadanana. C'était avant l' « l'auto-proclamation » de Marc Ravalomanana sur la Place du 13 Mai. Environ 105 généraux ont répondu à l'appel du général-ministre, et l'on a vu des généraux considérés comme partisans de Marc Ravalomanana, dont, entre autres, le général Farouck. La rencontre, qui a duré 20 minutes et à huis clos, a été suivie d'un point de presse. Même si quelques-uns, en aparté, ont affirmé qu'ils n'ont pas été « satisfaits » de la prestation du ministre Marcel Ranjeva, celui-ci a affiché un air serein.

D'après le ministre, cette rencontre est une occasion de rappeler à ces grands responsables des forces armées les points importants qui caractérisent la politique générale de ce département, « appelé essentiellement à défendre les personnes et leurs biens d'un bout à l'autre de ce pays ». Le général Ranjeva a mis en exergue l'unité absolue des forces armées et « aucun responsable qui évolue au sein de la grande famille militaire ne peut se débarrasser de la discipline qui régit cette dernière ».

Et d'indiquer que cette unité est également utilisée pour faire valoir la discipline qui constitue la force de l'Armée dans un Etat comme le nôtre : « En tant que citoyen à part entière, chaque membre des forces de l'ordre peut avoir sa tendance politique surtout en ce moment mais il n'a pas le droit de l'extérioriser, à condition, bien sûr, qu'il ait demandé préalablement une mise en disponibilité... ».

En clair, le ministre a insisté quant à la neutralité des forces armées « Notre armée a une orthodoxie de sa mission et de son rôle. Ce n'est pas une armée bananière. Nous ne sommes pas là pour procéder à des coups d'Etat », devait dire le général Marcel Ranjeva.

DES REPONSES VAGUES...

A une question sur l'attitude des officiers confondant leur fonction sacrée et la politique, le ministre déclare : « Mon poste de membre du gouvernement, veillant à la défense des biens des personnes, ne m'oblige pas, selon ma conscience, en ma qualité d'officier- général à prendre une disponibilité ... ». Une réponse concernant sa personne certes, mais la question s'adresse en particulier à ces officiers supérieurs-ministres qui ne cachent pas leur affinité politique, comme les ministres Arema, tels les général Tsaranazy Jean Emile, le colonel Ndrianasolo, etc. Sans oublier le sinistre lieutenent-colonel, Coutity, « ministre » de la sécurité du gouverneur d'Antsiranana. A propos justement de ce colonel, le ministre des Forces armées a signalé que des décisions internes ont été prises… Puis il a noté que l'armée doit être le rempart de l'unité nationale.

R.J.A et J. R.

 

OPINION

 

OUA
COMMUNIQUÉ DE PRESSE SUR LES RECENTS DÉVELOPPEMENTS POLITIQUE À MADAGASCAR


Le Secrétaire général de l'OUA vient d'apprendre avec une grande préoccupation que le candidat arrivé en tête à l'élection présidentielle à Madagascar, M. Marc Ravalomanana, Maire d'Antananarivo, aurait décidé de se faire investir ce vendredi 22 février 2002, dans les fonctions de Président de la République en dépit de l'arrêt de la Haute Cour Constitutionnelle du 25 janvier 2002 sur la proclamation officielle des résultats du premier tour qui lui donne 46,21% des voix contre 40,89% au Président sortant, M. Didier Ratsiraka.

Il convient de rappeler qu'à la suite du différend électoral qui avait surgi au lendemain de l'élection présidentielle du 16 décembre 2001, l'Organe central du Mécanisme de l'OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits avait souligné la nécessité pour tous ceux qui sont impliqués dans le processus électoral d'observer les règles régissant ce processus et de faire montre d'un esprit de tolérance et de dialogue, de manière à contribuer au respect de l'état de droit et à la consolidation de la culture démocratique dans le pays. Il avait exhorté toutes les parties concernées et le peuple malgache en général à faire montre d'un maximum de retenue, afin de permettre aux institutions compétentes de mener à bien leur mandat, dans la sérénité et conformément à la constitution du pays. Il avait, à ce sujet, décidé de rester saisi de la situation, eu égard à son mandat préventif et les décisions et déclarations pertinentes adoptées par l'OUA sur les changements anti-constitutionnels de gouvernement, à savoir les décisions AHG/Decl.141. et 142 (XXXV) du Sommet d'Alger (Juillet 1999) et la Déclaration AHG/Decl.5 (XXXVI) de Lomé (juillet 2000) sur le cadre pour une réaction de l'OUA face aux changements constitutionnels de gouvernement. Il avait demandé à ce sujet au Secrétaire général, de rester en contact avec toutes les parties à Madagascar et de prendre les dispositions les plus appropriées pour aider à désamorcer la tension dans le pays.

C'est dans ce contexte que le Secrétaire général a entrepris une mission de consultations à Madagascar avec toutes les parties malgaches concernées du 9 au 13 février 2002. A l'issue d'intenses consultations avec les deux candidats, le Président candidat Didier Ratsiraka et le Maire-candidat Marc Ravalomanana, les deux avaient accepté de se rencontrer le 12 février 2002 et s'étaient mis d'accord pour mettre en place un Comité paritaire de 10 membres, avec la présence d'un représentant de l'OUA, pour examiner toutes les questions en suspens. En particulier, les deux candidats avaient donné leur accord de principe sur le report du deuxième tour, l'envoi d'observateurs internationaux et le réaménagement du Conseil National Electoral. D'autres questions pour lesquelles ils n'avaient pas pu donner leur accord de principe, telles que la confrontation des procès-verbaux des différents bureaux de vote, la mise en place d'un gouvernement de transition et le réaménagement de la Haute Cour Constitutionnelle devaient faire l'objet d'un examen approfondi par le Comité paritaire pour explorer des solutions possibles.

Le Secrétaire général regrette une telle tournure des événements au moment où tous les espoirs étaient permis pour les deux parties de trouver une solution équitable à leur différend dans le respect scrupuleux de la légitimité et la légalité constitutionnelle.

Le Secrétaire général note que la décision prise par le candidat Marc Ravalomanana de se faire investir Président de la République en dehors des procédures prévues par la Constitution de Madagascar va à l'encontre des principes communs contenus dans les décisions et Déclaration d'Alger (1999) et de Lomé (2000) sur les changements anti-constitutionnels de gouvernement. Le Secrétaire général lance un appel au candidat Marc Ravalomanana pour qu'il respecte l'accord conclu sous l'égide de l'OUA et permette au Comité paritaire mis en place avec son consentement de poursuivre son travail et de proposer une solution équitable à la crise.

Addis Abeba, 20 février 2002

 

 

KIANJAN'NY 13 MEY
MARC RAVALOMANANA: «RAISIKO NY FAHEFANA»

Tao anatin'ny horakoraka sy hafaliambe tokoa no nandraisan'ireo vahoaka vory marobe omaly tolakandro vory marobe omaly tolakandro tetsy amin'ny Kianjan'ny_13 Mey ny fanambarana mitalakotrokotroka nataon'Atoa Marc Ravalomanana fa dia « raisiny manomboka izao ny fitondrana ny tany sy ny fanjakana » rehefa avy nanazava izy fa tapitra natao avokoa ny fomba rehetra hisian'ny fifandaminana sy ny firindrana izay notarihin'ny vahiny avy amin'ny Firaisambe Afrikanina mihitsy, « kanefa tsy nisy nahomby izany, hoy izy, satria nolavina izay notakiantsika ».
Talohan'izay fanambarana izay dia nolazainy koa fa amin'ny zoma 22 Febroary 2002 eny Mahamasina no hapetraka amin'ny fomba ofisialy ho prezidan'ny Repoblikan'i Madagasikara izy satria « nambara fa lany tamin'ny fihodinana voalohany noho izy nahazo ny 52,15 isan-jaton'ny vato manan-kery nanerana ny Nosy tamin'ny 16 Desambra 2001. Anio alakamisy moa dia mbola mitohy ny fitokonambe ary teo an-kilan'izany dia nambarany koa fa « nesorina taminy ireo mpiambina azy », ka dia miantso ny rehetra ho mailo izy manerana ny Nosy.
Araka izao fanambarana nataon'ny ben'ny tanàna-kandidà izao dia tafiditra amin'ny « endrika vaovao » efa nampoizina ihany ny fipetraky ny raharaha satria dia « governemantam-pikomiana » niainga avy amin'ny fifidianana tamin'ny 16 Desambra 2001 izany izao no ajoron'ny KMMR sy ny KMSB, ka dia ho hita eo ihany moa ny fivoatran'ny toe-draharaha politika avo lenta eto amin'ny tany sy ny fanjakana.

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RAHARAHAM-PIRENENA
« MAKA NY TOERANY MPANELANELANA NY FOLOALIN-DAHY MBA TSY HISIAN'NY RÀ MANDRIAKA »

Nihaona teny amin'ny trano malalaky ny RTS-Fiadanana omaly maraina ireo manamboninahitra jeneraly avy amin'ny tafika sy ny Zandary izay notarihan'ny minisitry ny foloalin-dahy , ny jeneraly Ranjeva Marcel. Nanotrona azy ny sekreteram-panjakana miadidy ny ZP, ny jeneraly Bory Jean Paul, ny lehiben'ny Etamazaoro jeneralin'ny Tafika Malagasy, ny jeneraly Mounibou Ismael, ary ny jeneraly Rabotoarison Charles Sylvain, komandin'ny ZP. Taorian'ny fihaonana fohy teo amin'izy ireo dia namaly ny fanontanian'ny mpanao gazety ny minisitra Ranjeva.
Araka ny nambaran'ny jeneraly Ranjeva dia fanomezana toro-marika ho an'ireo manamboninahitra jeneraly amin'ny maha-samy tompon'andraikitra azy ireo manoloana ny zava-misy iainana amin'izao fotoana izao no vontoatin'ny fihaonana fohy teo amin'izy ireo. Nisongadina tamin'izany moa ny maha-tokana ny Foloalin-dahy malagasy, fanajàna ny firaisan-kina sy ny baiko isan'ambaratonga mba hiarovana ny vahoaka sy ny fananany ary ny fiandrianam-pirenena, fanajàna ny filamatry ny foloalindahy izay mitana mandrakariva ny "neutralité" eo amin'ny sehatra politika. Ny tanjona, hoy ny jeneraly Ranjeva, dia ny fikatsahana ny soa iombonan'ny firenena. Voaresaka nandritra ny fihaonana ihany koa fa toy ny olom-pirenena rehetra ny foloalin-dahy ka malalaka eo amin'ny fanehoan-kevitra saingy ny maneho izany safidy izany am-pahibemaso no tsy azo atao araka ny lalàna mifehy ny foloalindahy. Nohamafisin'ny minisitra Ranjeva fa tsy tokony ao amin'ny foloalin-dahy no hisy ny fifandonana izay mety hitarika fisaraham-bazana eo amin'ny samy malagasy.
Mikasika ireo manamboninahitra izay mihoa-pefy dia nilaza ny jeneraly Ranjeva fa misy ny fepetra efa noraisina mikasika izany. Raha nanontaniana mikasika ny tsy fandraisan'ny foloalindahy andraikitra manoloana ny barazy any amin'ny lalam-pirenena maro eto amin'ny Nosy ny jeneraly Ranjeva dia nilaza fa "olana politika ireny ka voatery maka ny toerany mpanelanelana ny foloalin-dahy mba tsy hisian'ny rà mandriaka sy ny herisetra". Eo andanin'izay kosa anefa dia mirotsaka an-tsehatra ny mpitandro filaminana raha toa ka misy ny korontana na ny ady satria "andraikitr'izy ireo ny miaro ny ain'olona sy ny fananany".
Teo am-pamaranana dia nantitranterin'ny minisitra Ranjeva Marcel fa natao hanompo ny firenena ny Foloalin-dahy ka raha misy miantso azy eo amin'ny famahana olana dia tsy afaka miala andraikitra izy .
Marihina fa anisan'ny nanatrika ity fihaonana teo amin'ny minisitry ny Foloalin-dahy sy ny sekreteram-panjakana miadidy ny ZP ary ireo manamboninahitra jeneraly eo anivon'ny foloalindahy tetsy amin'ny RTS-Fiadanana ity omaly ny jeneraly Farouk izay zandary am-perin'asa nirotsaka an-tsehatra teny amin'ny kianjan'ny 13 mey.

N.T.A