Fanantenandrainy : Bemiray
---- début de message ----
Bonjour tout le monde et bienvenue à Brice.
Incursion sémantique : il n'y a de sens que par rapport à une valeur ; la valeur est ce qui s'impose à tous. Penser l'avenir ne donne un sens aux choses que si cela est sous tendu par des valeurs où un ordre de valeurs.
C'est vrai qu'il vaut mieux explorer les moyens de construire  mais faut-il se limiter à des jalons existants dont l'instauration ne repose que sur des valeurs dont l'existence est contestables? La viabilité des provinces autonomes mais pourquoi? ce concept a surgi d'on ne sait quelle imagination de sbires ratsirakiens ; rien, absolument rien ne prouve que la structure des p.a. est cohérente avec l'ordre des valeurs de la nation malgache ; ce n'est qu'un exemple malheureux mais dans un pays où pour l'instant les dirigeants en soif de pouvoirs dynastiques ne se fondent absolument pas sur les valeurs et leur ordre conformes à la nation, ou si l'on veut la société malgache tout est envisageable , tout et son contraire ; il y a peut-être une direction mais les deux sens opposés liés à celle ci sont possibles. La structuration des régions? non je crois que c'est l'Etat central qui est malade et qu'il faut renforcer ; le conscient et l'inconscient du fonctionnaire de base? non plutôt le patrimoine et le degré de malhonnêteté  des  certains hauts  fonctionnaires et officiers supérieurs qui se comportent en réseau maffieux. Arrondir ses fins de mois ne peut se comparer aux  milliards gagnés grâce aux privilèges de la puissance publique. Que Brice ne  prenne pas cela pour de la mauvaise foi mais je suis convaincu que beaucoup de questions et de sujets de débats à l'intérieur du pays sont suscités et filtrés par un mode de pensée qui se réclame du pragmatisme et de réalisme mais dont l'objectif n'est que de réduire le champ du possible. Comme si hors des provinces autonomes point de salut, les zones franches panacée de l'IDE alors que la proposition de certains entrepreneurs ne dépasse même pas les quinze employés probablement surexploités, les prospectives et études de marchés se limitent au décile le plus riche et et il y en a d'autres....
Pour le MFM :
Malgré ses défauts structurels, ce fut un parti qui pouvait gouverner ; les dirigeants avaient le moyen de le faire et largement plus que d'autres mais il leur  a manqué la volonté et le courage du coup ils n'ont pas dégagé les moyens d'une ambition qu'ils n'avaient pas. L'AKFM a aussi eu le même problème au moment où Andriamanjato pouvait historiquement élargir sa base pour s'étaler sur toute l'étendue du pays, Andriamanjato a eu la trouille; la magie du verbe ça va bien mais sa réthorique risquait de faire un bide hors de l'Imerina et comme il n'avait que cela...de plus pour l'AKFM juste en dessous de Richard Andriamanjato c'était le néant, le gouffre il ne se privait d'ailleurs pas de dire que ce n'est pas Andriamanjato qui est AKFM mais c'est l'AKFM qui est Andriamanjato. Clairement , pas d'Andriamanjato pas d'AKFM   Je crois que dans ces deux partis les militants de base y croyaient vraiment et il y eu des moments où chacun de ces deux partis pouvait le faire mais quand on a des dirigeants trouillards mais inamovibles tout est perdu d'avance ; voir l'horizon en tant que deuxième couteau et porte flingues... très peu pour beaucoup de jeunes qui sont alors partis avec fracas. Malheureusement il n'y a pas eu émergence de nouveau parti ni du MFM ni de l'AKFM. (Brice doit bien connaître ces deux partis parce que son père a milité à l'AKFM du temps où j'y étais et son frère a milité, (aussi?) au MFM)

Parlons de la BM et du FMI .
Ce qui frappe énormément dans les actions de la BM et du FMI c'est qu'au moins dans un premier temps ils amplifient les défauts structurels du tissu socio économique des pays qui ont vraiment besoin d'aide. On le voit pour les Russes mais pour l'exemple de Madagascar une chose m'a toujours sidéré: on sait bien que un des principaux problèmes du pays est la mainmise sur l'économie faite par une minorité d'hommes d'affaires dont l'imagination n'est pas vraiment débordante comparativement à ceux des autres pays, en ce qui concerne le développement et le progrès, mais en malversation ils sont au top. Or pour obtenir les soi disant aides financièrse de la BM et du FMI, pour les privés s'entend, il faut absolument passer par les institutions locales. Lesdites institutions sont bien entendu sous la coupe de quelques personnes dont la propension à partager voisine le zéro absolu. Sauf à ériger l'angelisme comme principe on ne voit pas tellement à quoi cela mène. Les rapports de la banque sont d'ailleurs éloquents, si l'on comparait les entreprises malgaches qui ont eu l'aide de la BM (du SFI pour ne pas choquer les puristes) à l'économie française c'est comme si france telecom et Peugeot avaient sollicité des aides à la BM et étaient les rares qui les ont obtenues. Et si l'on approfondi bien on sent l'escroquerie pour certaines entreprises soudainement en faillite après obtention de prêt et revendues à bas prix à quelques cavaliers blancs (ça n'a rien à voir avec les vazaha, c'est comme ça qu'on les appelle dans le jargon de la finance).
D'accord cinq PM et un président ont sollicité la STA mais pour quel résultat? je ne suis pas sûr qu'ils ont suivi à 90% les recommandations de la STA ils ont peut-être même fait le contraire. Un gouvernement qui n'est même pas foutu de stopper les criquets et le choléra alors que ces fleaux figurent dans tous les manuels de base de santé publique et des catastrophes agricoles n'est pas apte à suivre les subtilités des recommandations complexes des organismes techniques. En plus voilà que l'inflation, dont la limitation fut l'objet de  fierté du gouvernement reprend. En matière d'objectif de politique économique c'est bien pauvre l'inflation pour un
pays qui a besoin de beaucoup de croissance et de structuration. Au fait quand le gouvernement a dit qu'il a jugulé l'inflation , parlait-il de l'indice des prix à la consommation ou de croissance de la masse monétaire? moi j'ai bien peur que ce ne soit le second mais j'espère me tromper.
Qu'est-ce que je propose? continuons les échanges d'abord pour pouvoir ressortir les idées.

A bientôt.