Fianarantsoa

Carnaval de la victoire pour Pety Rakotoniaina

Après une pluie qui pourrait être considérée comme une "bénédiction" ou un "tso-drano",les partisans Pety Rakotoniaina ont fêté leur victoire lundi dernier avec un carnaval monstre à travers la ville. Une victoire nette , contrairement à ce qu'on a pensé, avec 16412 voix contre 12353 pour Raymond Ratovondrahona de Tiako I Madagsikara. Le candidat du Tambatr'i Fianarantsoa l' a gagné en même temps dans la Ville-Basse , la Ville- Haute et à la périphérie.

La nette victoire s'explique surtout par un grand travail fait par le candidat et ses partisans depuis un certain moment , mais aussi par des erreurs de la part du pouvoir et du parti Tiako I Madagasikara. Pour les habitants l'éviction brutale de l'ancien Président de la Délégation Spéciale du Faritany de Fianarantsoa a été considérée comme une injustice qu'il faut réparer. Nombreux sont donc ceux qui ont sauté sur l'occasion pour se venger de "l'affront". Pour beaucoup,le vote de dimanche a été beaucoup moins l'élection d'un maire qu'une prise de position face au régime.

Mais la défaite du T.I.M se comprend également par le fait qu'on y a imposé un candidat au détriment du choix de la base du parti. On dit que l'association "Justice et Paix" y est pour quelque chose, comme cela s'est passé à Ambohimahasoa où c'est l'AVI de Ratsirahonana qui a gagné les élections en milieu rural et dans la circonscription urbaine.On peut avancer que c'est la méthode de gouvernement trop personnalisée de Ravalomanana qui est également remis en question ici. Il gagnerait à changer celle-ci ainsi qu'à réétudier les cas de son entourage responsable de cette défaite de son parti.

Notons pour terminer que le Tiako I Madagasikara n' a gagné qu'à Ambalavao avec le chanteur du groupe Tsivahiny le docteur Zazah pour ce qui concerne les trois communes urbaines de la Haute-Matsiatra. Avec la victoire du Leader-Fanilo de Herizo Razafimahaleo à Ambositra , on peut dire que le régime a des problèmes en ce qui concerne le Betsileo tout entier .On ne sait pas comment le pouvoir va essayer d'y rémédier. Et comme Fianarantsoa a une place stratégique dans l'équilibre politique de Madagascar, il y a vraiment péril en la demeure

Henri Rasamoelina

Gdi 26/11/2003

Pari tenu pour Pety Rakotoniaina !

La ville de Fianarantsoa a été en pleine effervescence hier.

Pety Rakotoniana de Tambatr’i Fianarantsoa est officieusement élu maire de cette ville en remportant la course par 16412 voix contre Ratovondrahona Raymond du Tiako i Madagasikara qui n’a engrangé dans cette compétition édilitaire que 12353 voix . Fidèle à son habitude, voire sa fougue, l’enfant terrible et non moins activiste du MFM a tenu hier un carnaval à travers toute la ville, « sa ville », car à moins d’un spectaculaire revirement de situation, il prendra le fauteuil de premier magistrat de la ville après avoir été limogé de son poste de PDS à Andohanatady. Mais entre être PDS et maire, il n’ y aura pas trop de différence pour cet homme qui prend ainsi sa revanche. Son problème, le vrai, a trait en fait à sa couleur politique en l’occurrence le MFM qui est tantôt à gauche, tantôt à droite selon les circonstances.
Une chose est certaine, Pety Rakotoniaina est bien obligé de pratiquer une ouverture car le TIM s’est taillé la part belle pour les élections des conseillers.

Reste à espérer que la présence massive des conseillers TIM ne bloque pas les aides gouvernementales, normalement dévolues aux collectivités territoriales comme la commune urbaine de Fianarantsoa. Pour revenir au municipale, Andrainjato Sud et Vatosola sont les deux bureaux de votes qui ont permis à Pety Rakotoniana de gagner le plus de voix. Dans ce dernier,1870 électeurs sur les 2585 inscrits ont voté. Il avait brigué 1679 voix contre 520 pour Raymond Ratovondrahona alias Darem. Ce sont, peut être, les manières trop directes de Darem qui ont tranché avec la nonchalance des électeurs de Fianar. Ces derniers, d’ailleurs le jugent comme un homme sans charisme ou l’étiquettent comme une personnalité n’ayant pas le calme olympien du maire sortant Guy Ho Lam. Comme Pety, aux yeux des Fianarois de souche n’est pas exempt de tout reproche, tout au moins en ce qui concerne sa légendaire fougue, on aura surtout à l’œil lors du prochain mandat l’étonnant Virapin Ramamonjisoa qui s’est hissé à la 3ème place. Tournant ainsi en ridicule les autres candidats, Monique Andriantsoa , l’ aile dissidente du TIM Razanamampisa ou encore le candidat Arema Remy Ramarolahy. On comprend mieux pourquoi Siriako Simon de Madagasikara Tanindrazako a choisi de ne pas se présenter à la dernière minute.

Bref, Pety a tenu son pari d’accaparer le fauteuil de maire. « Ho lany aho » a-t-il déclaré. Reste à espérer que son enthousiasme servira au développement réelle de « sa ville »

Tiana Rajaona

Gdi 26/11/2003

Municipales à Manakara

Rakamisilahy Martial mène

Dans la commune urbaine de Manakara, le MFM Rakamisilahy Martial mène avec une différence de 58 voix face au candidat TIM, le jeune opérateur Serge.
A l’issue des dépouillements des voix, officieusement, Rakamisilahy Martial a engragé 3644 voix contre 3591 voix pour Serge. Mais, selon des observateurs, curieusement ni la radio nationale, ni les correspondants locaux n’ont pas osé balancer ces scores électoraux,officieux fussent-ils. La crainte révérencielle d’un avocat candidat serait à l’origine de ce ratage volontaire.

Agresseurs de journalistes à Antsohihy

Les auteurs de violences commis sur des journalistes à Antsohihy ont été déférés au parquet, hier et mis sous mandat de dépôt à Analalava. Ces prévenus, Jean Paul dit Rapaoly et Fredan, sont réputés être proche du député Jao Jean. Les justiciables, constatant l’arrivée de ce dernier à Antsohihy, espèrent que cela n’entravera en rien le bon déroulement du procès qui est prévu le 11 décembre prochain.

Gdi 26/11/2003

Olivier Rakotovazaha

Des précisions…

Olivier Rakotovazaha a tenu à faire préciser hier que, n’étant jamais nommé officiellement à un poste quelconque au sein du staff présidentiel, il n’a donc pas à déposer une démission. Rappelons que cet ancien ministre des transports, une fois évincé de son poste, a été intégré « naturellement » au sein du collège des conseillers de David Rajaona, alors « chief of staff » du palais d’Ambohitsorohitra. Mais il a dû quitter ce collège au même titre que son chef qui a été nommé directeur général du FID. En tout cas, Olivier Rakotovazaha a, depuis le 24 septembre dernier, pris sa fonction de maître de conférence à l’université d’Antananarivo et n’a plus fait que passer, de temps en temps, à Ambohitsorohitra. Bref, bien que ce dernier n’ait pas déposé une lettre administrative de démission, il a quitté physiquement le staff présidentiel. C’est blanc bonnet et bonnet blanc. A notre connaissance, seul Manandafy Rakotonirina, bien que nullement nommé officiellement conseiller spécial du président de la République, continue d’arpenter les couloirs et bureaux du palais présidentiel. D’ailleurs, il a déjà déclaré aux médias qu’il accorde peu d’importance à ce genre de procédures administratives car seul compte pour lui le fait de pouvoir contribuer aux efforts de développement du pays…

Recueillis par Rolly M.

Gdi 26/11/2003