Député d’Ikalamavony :Enquêté sur le meurtre du gendarme
Le député d’Ikalamavony, Herihajaina Randrianirina a, de nouveau, été
présenté hier devant le doyen des juges d’instruction. Cette fois-ci, il a été
auditionné dans le cadre du meurtre du capitaine Arthur Rasolomanana, lors du
guet-apens tendu, en mars de l’année dernière, à Amboanjobe. En clair, ce membre
de l’Assemblée nationale (toujours en prison) vient là de faire face à un second
dossier pénal dans la mesure où le premier a trait à une affaire de fausses
monnaies. Avant d’être présenté au tribunal d’Anosy hier, Herihajaina
Randrianirina a subi une enquête préliminaire, la veille, à la gendarmerie.
Selon ses proches, l’Etat a refusé à ce que le corps du capitaine Arthur
Rasolomanana soit autopsié. Or, selon les informations qu’ils ont entre les
mains, la balle, qui a frappé à mort cet officier de la gendarmerie, provenait
d’un kalachnikov alors que, lors de la fouille faite sur place, aucune arme n’a
été trouvée entre les mains de ce député.
Par ailleurs, les mêmes parents de cet élu restent convaincus qu’aucune charge
n’a pu être retenue contre ce dernier dans la première affaire inhérente aux
fausses monnaies. Néanmoins, ils sont inquiétés de voir que, au moment où
l’espoir de voir Herihajaina Randrianirina bénéficier d’une décision de non-lieu
sur cette première affaire, voilà que l’affaire sur la mort de cet officier de
la gendarmerie resurgit subitement. En tout cas, les mêmes proches ont révélé
que ce député élu à Ikalamavony a déjà adressé une demande de mise en liberté
provisoire depuis le mois de décembre, mais ceci reste sans résultat jusqu’à ce
jour. Néanmoins, ils ont déclaré hier avoir entièrement confiance en la Justice
dans le traitement de ces deux affaires.
En outre, interrogé hier, le MFM, par la voix interposée de Constant Raveloson,
veut surtout éviter qu’on politise cette affaire et demande à ce qu’on clarifie
les règles non sans rajouter qu’il fait confiance à la Justice pour un strict
respect de la procédure. « Nous n’allons pas entreprendre des actions pour ne
pas gêner le bon déroulement des enquêtes judiciaires », a-t-il souligné, avant
de rappeler au passage que « les tentatives de certains députés pour sauver leur
ami Herihajaina Randrianirina n’ont pas eu les coudées franches escomptées de
l’ensemble de l’Assemblée nationale ». Pour l’AVI, Laurent Ramaroson, député
également, a déclaré que les choses sont claires : « nous sommes dans un Etat de
droit et l’AVI a toujours été pour la séparation des pouvoirs ». Une manière
d’annoncer que ce parti de Norbert Ratsirahonana veut à ce que la Justice ait
toutes les latitudes requises pour mener à bien sa mission dans ces affaires
pénales touchant ce député.
Rolly M. et Tiana R.
Gdi 19/01/05