Herihajaina Randrianirina: Sept ans des travaux forcés !
Dix neuf mois de détention préventive en prison dont quelques jours à l’hôpital, suivi de vingt heures de procès sans relâche ; et voilà que le député Herihajaina Randrianirina perd sa fonction parlementaire.
C’était samedi
dernier, aux environs de 3 h 15 mn du matin, quand le président de la Cour
criminelle ordinaire à côté des assesseurs, Ralantomahefa a annoncé que
Randrianirina Herihajaina est condamné à … sept ans des travaux forcés.
Une véritable douche froide pour ceux qui ont suivi le déroulement le procès
depuis 9 heures de matin du vendredi. Devant une assistance spontanément
touchée, président de la CCO s’est empressé de préciser que les condamnés
disposent de trois jours pour casser ce verdict.
Dans une salle bourrée du monde, on constate un brouhaha incompréhensible.
Certains haussent le ton tandis que d’autres ont le versé des larmes. La
confusion a été totale ! Même quelques éléments de la gendarmerie qui ont
« coincés » le député Herihajaina Randrianirina se sentaient étonnés de cette
décision de justice.
En clair, le verdict déclaré par Ralantomahefa a libéré Herihajaina
Randrianirina sur les chefs d’inculpation, comme l’association de malfaiteurs,
le meurtre et assassinat et la contrefaçon. D’ailleurs, lors de sa réquisition,
le parquet général Arsène Rajerison n’a pas prononcé des peines contre le député
Herihajaina Randrianirina, faute de charges précises. « Sur le meurtre, je
m’inquiète sur l’arme du crime. Où est cette arme ? Et la question de savoir qui
a tué le capitaine n’est pas répondue ! En plus, l’autre témoin à charge contre
l’accusé, un certain José reste introuvable ! »
Malgré cela, la CCO a changé l’inculpation de tentative de contre façon en
contre façon de billets étrangers. « Et selon l’article 133 du codé pénal, cet
acte est condamnable. Ainsi Herihajaina Randrianirina, Rasolomampiandra Hery (ndlr
: beau-frère du député) et Djamil sont condamnés chacun à sept ans de travaux
forcés ».
Les autres inculpés, comme Mme Randrianirina Robert Marie Laurette (sœur du
député), Andrianantenaina Rivo (ingénieur en télécommunication) et
Andianandrasana Elysé Alban sont libérés. Toutefois, la CCO ne s’est pronconcée
sur le fameux « José » qui a fait une déposition contre le député Herihajaina
Randrianirina mais qui ne s’est pas pointé au procès ( ?). Alors que sa
déposition avait été citée à plusieurs reprises lors de l’audience.
A noter que le procès a duré vendredi dernier plus de 20 heures de temps, et
curieusement les dix derniers témoins n’ont pas effectué les usages nécessaires
en la matière. Ils ont été entendus en bloc, aux environs de 2 heures du matin,
et la délibération a eu lieu durant deux heures de temps. A ce rythme,
Herihajaina Randrianirina n’est donc plus député de Madagascar.
Gdi 24102005
Pety Rakotoniaina reconnaissant
Samedi en début de
soirée, le comité exécutif du Mfm s’est réuni au domicile de Manandafy
Rakotonirina sous la sollicitation de Pety Rakotoniaina. Après deux heures de
temps, les Rakotovazaha Olivier, Beza Seramila, Raharinirina Jacques Aimé sont
sortis d’Ampefiloha avec un air un peu certain. Comme Manandafy Rakotonirina,
ils se sont refusé à toute interprétation d’un verdict de justice. « Nous somme
démocrates, et n’attendez pas que nous allons à dénoncer un jugement judiciaire
», devait dire Manandafy Rakotonirina d’un ton amer.
Quant à Pety Rakotoniaina, maire de Fianarantsoa ville, il ne cache pas que le
verdict contre le député Herihajaina l’a vraiment touché : « Je suis encore trop
émotionné. C’est dur et impensable ! ». Car d’après lui, mettre sur le même pied
d’égalité Herihajaina Randrianirina avec le Comorien Djamil, un criminel
récidiviste « est trop ! ». L’occasion s’est présentée pour le maire de
Fianarantsoa, de « remercier tous les députés qui ont soutenu, directement ou
indirectement le député Herihajaina Randrianirina dans ses moments difficiles.
Je suis aussi reconnaissant en particulier aux élus membres Tim qui ont signé la
pétition en faveur de la libération de Haja, même si l’objectif n’a pas été
atteint ».
A noter que lors du procès, une trentaine de parlementaires dont 21 députés et 7
sénateurs sont passées successivement au tribunal en faveur d’un soutien moral à
Herihajaina Randrianirina.
Gdi 24/10/2005
James Ramarosaona:A la barre à… 1h 30
Lors du procès marathon du député
Herihajaina Randrianirina, vendredi dernier au tribunal d’Anosy, James
Ramarosaona, directeur de la rédaction de « La Gazette de la Grande Ile » et
ancien président de l’Ordre des Journalistes a été appelé à la barre à… 1h 30 du
matin. Notre confrère a été requis comme témoin, car lors de la nuit tragique d’Amboanjobe,
il avait accompagné le maire de Fianarantsoa, Pety Rakotoniaina dans les locaux
de la station RNM.
Le soir du 7 mars 2004 en effet, le maire fut l’invité de l’émission débat «
Savaravina », or son garde du corps prénommé Alban fut impliqué dans l’affaire
d’Amboanjobe et fut arrêté récemment. James Ramarosaona fut donc interrogé sur
les déplacements, les présences et les absences de ce « body guard ». Lors du
prononcé du verdict samedi, ce garde du corps fut relaxé. On notera que
Randrianirina Herihajaina avait succédé à Pety Rakotoniaina au poste de député
d’Ikalamavony, et que les deux personnalités ont un lien de parenté.
Signalons que dans l’après-midi de vendredi, Manandafy Rakotonirina, président
national du MFM et conseiller du chef de l’Etat, fut également appelé à la barre
au titre de témoin. Selon lui, il avait convoqué à Antananarivo les deux députés
du MFM, Herihajaina Randrianirina (Ikalamavony) et Maurice Ramarolahy (Antsalova)
pour débattre de la régionalisation. Lors de son séjour dans la capitale, le
député d’Ikalamavony fut impliqué dans une fusillade qui éclata dans le parking
d’un hôtel d’Amboanjobe…
Gdi 24/10/2005