Faux monnayage : Le député Hery Hajaina réfute le flagrant délit

 Bodo A.

 Dans une lettre adressée au Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale, le député d’Ikalamavony Randrianirina Hery Hajaina, réfute, dans un exposé de 4 pages, le flagrant délit et déclare que son immunité parlementaire a été violée.

 Dans ses explications, l’article 11 de la loi n°93-004 du 21 janvier 1994 portant fonctionnement de l’Assemblée Nationale est mentionné, et stipule qu’en dehors des périodes de sessions, tout député ne peut être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau permanent de l’Assemblée Nationale, sauf le cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive. Il réfute l’accusation d’avoir été pris en train de fabriquer ou d’utiliser de faux billets de banque, et d’avoir été témoin de falsification et de ce fait ne s’estime pas pris en flagrant délit. Pour ce qui est de ses droits parlementaires, il réclame la nullité de son arrestation par les Gendarmes et du mandat de dépôt décerné par le Juge d’instruction, car, toujours selon ses explications, « seule la Commission composée de trois Magistrats de la Cour Suprême peut faire une enquête sur un député ».

 Violations

 Apparemment, le député d’Ikalamavony veut appeler ses pairs à la solidarité, puisqu’il lance, dans la conclusion de son exposé que tout député, quel que soit son parti, pourrait encourir les mêmes violations de ses droits et constituer une victime de l’illégalité. « J’estime qu’il est grand temps pour les députés composant l’Assemblée Nationale, de s’élever comme un seul homme contre ces violations de leurs droits et même de mettre, une bonne fois pour toutes, les points sur les i concernant le respect de l’immunité parlementaire du député et la procédure qu’on doit suivre à son encontre », peut-on lire à la fin de cette missive adressée au Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale. Sur le plan juridique, ses explications peuvent se tenir bien entendu, mais lors de son arrestation, on se rappelle qu’il n’y a pas eu tellement de réactions de la part des membres de la Chambre Basse. A cette époque, le fragrant délit avait été mis en avant, ce qui peut expliquer la réaction mitigée de ses pairs. Après son plaidoyer à l’intention du Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale, on pourra voir s’il y aura des réactions de la part du et des concernés

 Midi Madagascar 170404