Le MFM réclame l’amnistie des faits pour 2002

Au moment où le pays politique se démène pour asurer le développement économique dans la stabilité pour les uns et pour remettre sur les rails la démocratie et instaurer la bonne gouvernance si on devait croire les autres, le président Ravalomanana est depuis hier soir à l’étranger, à Syrte en Lybie pour conforter la place de Madagascar dans le concert des nations africaines et pour apporter davantage de vigueur aux projets de développement du continent. L’inauguration du pont de Fatihita a même du être reporté à une date ultérieure en raison de cette rencontre de Syrte.

A suivre les insinuations de quelques militants MFM qui réclament l’amnistie des faits et des peines quant aux événements de 2002, ce report est significatif d’une certaine volonté de faire de l’inauguration un symbole de la paix retrouvée entre les anciens rivaux pour ne pas dire les anciens ennemis, à savoir, le TIM et l’AREMA. Le MFM par son président Manandafy Rakotonirina était celui qui aurait fait capoter la démarche du CRN dès ses premiers pas, a laissé entendre un responsable de ce regroupement de l’opposition. En fait, Manandafy avait alors demandé lequel parmi les initiateurs du regroupement pouvait garantir que l’Amiral candidat n’allait pas profiter de la situation pour porter un coup fatal au nouveau président élu, en l’occurence Ravalomanana ? Personne n’avait alors pu ou voulu offrir cette garantie.

Aujourd’hui, la question relative à la reconnaissance ou non du régime ne se pose plus. Il s’agit de gérer le processus de développement. Pour ce faire, la concorde entre anciens belligérants est de mise, sinon indispensable. C’est sans doute pourquoi le MFM réclame de nouveau cette amnistie.

Madagascar tribune 04/07/05