Le Mfm de Manandafy Rakotonirina célèbre ce jour son trente-troisième anniversaire d’ existence. Le parti fut né le 27 décembre 1972, ayant comme objectif la défense du prolétariat, ete la majorité de ses fondateurs sont des meneurs du mouvement Mai 72. Manandafy Rakotonirina en est le président jusqu’à ce jour et feu Germain Rakotonirainy le secrétaire général.

Idéaliste, penseur, visionnaire, mobilisateur de foule, dynamique, etc.… tous les qualificatifs d’un parti digne de ce nom collent au Mfm, sauf la gestion du pouvoir. Après avoir destitué différents présidents, allant de feu Philibert Tsiranana jusqu’à l’Amiral Didier Ratsiraka (1991 et 2002), en passant par Pr Albert Zafy (en 1996), les leaders du Mfm ne sont jamais parvenus à diriger le pays. Deux fois candidat aux élections présidentielles, en mars 1989 et en novembre 1992, le président du parti Manandafy Rakotonirina a été toujours battu. Certes, le parti a changé d’idéologie par la force des évènements, passant du prolétariat au libéralisme, mais le Mfm fut toujours suivi par l’opinion, dans les tournants décisifs de l’histoire du pays, comme tout récemment lors des manifestations post-électorales de 2002. Ce n’est plus un secret pour personne, que ce furent Manandafy Rakotonirina et Norbert Ratsirahonana, présidents respectifs du Mfm et de l’Avi qui avaient persuadé Marc Ravalomanana de ne pas procéder au second tour contre Didier Ratsiraka, et de choisir la voie de la rue. Une décision que Manandafy Rakotonirina ne regrettera pas, « en connaissant le style de Ratsiraka, et pour le bien de la Nation ! » même si le parti était mis à l’écart par le régime.Effectivement, ne disposant d’aucune haute fonction de l’Etat, le Mfm pensait être, ignoré, voire éliminé par Marc Ravalomanana et Jacques Sylla. Le fait que Manandafy Rakotonirina siège comme conseiller spécial du président de la République ne change pas le constat des militants Mfm. Car les rares élus Mfm (ils sont en tout une vingtaine dont deux maires bien connus en la personne de Pety Rakotoniaina et Martial Rakamisilahy) sont malmenés par l’administration publique. Pire encore, l’un de ses deux députés, Herihajaina écope une peine d’emprisonnement. Ironie du sort, c’est Pety Rakotoniaina qui, en 2001 a remué ciel et terre pour que le « Vovonana » (organe central du parti) soutienne la candidature de Marc Ravalomanana. Et coïncidence, actuellement, le même Pety Rakotoniaina élargit les bases de son « Tambatra » dans le Sud-est malgache.