Malaise au sein de la Radio Madagasikara
Des membres du personnel et des journalistes de la Radio Nationale Malagasy ou RNM doutent des agissements de certains responsables de cette station qui détient pour le moment le seul pouvoir d’émettre sur les ondes courtes.
Selon des collègues qui ont préféré
garder l’anonymat, des hommes politiques emportés par leur excès de zèle
vis-à-vis des tenants du pouvoir s’évertuent à imposer leur point de vue
dans la programmation journalière des émissions et ne cachent pas leur diktat
pour orienter la ligne éditoriale du journal parlé. Ces hommes qui se
comportent comme des princes intouchables et imperturbables sont ont été
nommés par l’ancien ministre de la Communication à des postes de
responsabilités à la RNM sans considération de compétences et de savoir-
faire dans le domaine de la communication et de la technologie de l’information.
Leur mission, semble-t-il, serait de favoriser la radio privée très proche du
pouvoir, laquelle viserait dans son extension à prendre la place de la radio
nationale pour accroître autant qu’il est possible son audimat, comme l’a
fait d’ailleurs la station de télévision Canal six pour supplanter la TVM
lors de la période crise politique de 2002. A croire les professionnels de la
RNM, aussi bien dans les services techniques que dans le service de la
rédaction, l’activisme de ces zélateurs qui foncent la tête baissée pour
se faire voir par les « grands chefs » du régime risque de tout compromettre
dans cette station dont l’objectif principal est de servir l’intérêt du
public en général.
Résultas des élections communales
Pas avant la fin du mois.
Beaucoup ignore la raison pour laquelle le gouvernement a décidé de tenir deux
échéances électorales pour les élections communales. Du côté de
Mahazoarivo, cela va permettre aux responsables de l’organisation des
élections de pouvoir collecter les résultats sans être contraint par le
facteur temps en attendant les résultats dans les communes urbaines. Hier, 20%
des résultats sont parvenus à la coupole du ministère de l’Intérieur et de
l’Administration du Territoire. Ce qui veut dire que l’arrivée des
résultats commence désormais à connaître de sérieux retard, notamment pour
les régions enclavées en dépit de leur dotation en BLU. Il faudrait donc
attendre pas moins d’un mois pour disposer de tous les résultats du scrutin
du 9 novembre. Alors que d’ici là, ceux des communes urbaines afficheront
complet vu la célérité de la communication et des envois administratifs.
Le « Tambatra soa » mène le jeu à Fianarantsoa
A Fianarantsoa, la campagne électorale bat son plein. Les fianarois paraissent
très intéressés depuis le dépôt de la candidature de Pety Rakotoniaina qui,
fort de son enthousiasme lors de la conquête d’Andohanatady, a vu sa cote de
popularité de plus en plus inébranlable. Initiateur du mouvement dénommé
Tambatra soa, l’ancien Pds reste pour les autres candidats l’homme à
abattre dans la commune urbaine de Fianarantsoa-ville. Dans les communes rurales
environnantes, cette association a complètement bouleversé la donne politique
en arrivant à la tête des résultats officieux affichés à la coupole d’Anosy.
Très critique à l’égard du gouvernement et du régime en place, Pety
Rakotoniaina mène sa campagne à la manière californienne. Il attend
probablement le dernier jour de la propagande électorale pour démontrer qu’il
demeure et reste le seul favori dans la course face aux candidats « guignols »
qui jouent le trouble-fête pour favoriser l’indécision.
Roland Ratsiraka en pôle position
Dans la ville de Toamasina, le candidat Roland Ratsiraka, fondateur du mouvement
TTS ou Toamasina Tonga Saina pourrait gagner facilement cette élection du 23
novembre. C’est du moins l’opinion des tamataviens qui voient l’ampleur de
ses influences lors des élections dans les communes de Tamatave II et dans les
autres fivondronana où le TTS a largement pris le pas par rapport au parti
présidentiel. Entre autres exemples le cas dans la circonscription de la ville
de Mahanoro : le TTS a carrément battu le TIM pourtant bien soutenu
financièrement par le député de cette localité. A Tamatave 2 ou ailleurs, le
TTS reste le seul adversaire du TIM qui aura bien du mal à composer avec les
autres formations politiques comme l’AVI ou le Leader Fanilo ou les candidats
indépendants dont la plupart sont des victimes des parachutages qui ont
prévalu au sein de la mouvance présidentielle lors de la désignation des
candidats.
Alliance politique à Avaradrano
Le parti AVI s’éloigne du TIM
Dans les résultats globaux enregistrés officieusement à la coupole, le TIM
caracole en tête dans les bordereaux, mais il se tient toujours à un fil par
le fait qu’il ne détient pas la majorité absolue du scrutin. C’est
pourquoi d’ailleurs les responsables du parti présidentiel se trouvent dans l’embarras
actuellement face à son pair, le parti AVI qui commence à observer des
réticences et à s’éloigner du TIM au profit des autres candidats. En effet,
l’AVI aurait déjà manifesté son intention de coopérer avec les autres
candidats pour barrer la route au TIM dont le principal objectif serait d’occuper
le plus grand nombre possible de poste de maires. Le parti présidentiel
connaît également un problème à peu près similaire dans le fivondronana d’Antsirabe
2 où les différences de voix par rapport aux autres candidats sont plutôt
minimes à tel point qu’une alliance politique entre ces derniers pourraient
lui coûter très chère sinon même fatale.
Le TIM joue seul
Dans la commune d’Ampandrana Tsaratanana de la province de Mahajanga, le TIM
joue seul. Aucun adversaire déclaré lors des élections du 9 novembre. Il va
sans dire qu’il peut se fier à lui-même en obtenant 532 voix sur les 791
inscrits. C’est comme dans les pays des aveugles où les borgnes sont rois.
Des femmes battantes
Chose inédite. Des femmes battantes à Taolagnaro. En effet, une association de
femme dénommée Vehivavy Mijoro dans la commune rurale d’Ankaramena a
complètement terrassé le parti présidentiel, le TIM et l’autre association
indépendante Fivorana. Le score électoral est évident : 2238 voix pour l’association
Vehivavy Mijoro contre 473 pour le TIM et 261 pour le Fivoarana
GDI 12/11/2003