« Le MAMI dispose d’environ 250 listes de candidats dans tous les communes rurales de Madagascar » devait annoncer, hier, Amédé Ramanankavana, un des membres du comité directeur de cette nouvelle organisation. Dans les autres circonscriptions, MAMI soutiendra les candidats des autres entités comme « Tambatra » de Fianarantsoa, avec Pety Rakotoniaina, « En avant Toliara », de Thierry Raveloson, dans le Sud, et GRAAM de Moïse dans la région de Vatovavy, pour ne citer que ces associations.

MAMI est en réalité une plate-forme mise en place par des cadres et intellectuels issus des cinq faritany, mais résidant dans la capitale. Leur point commun est une volonté de positiver le changement du régime, en s’orientant sur le développement, la régionalisation et la démocratie, tout en insistant beaucoup à la nécessité impérative de la paix sociale et la stabilité politique. La particularité des fondateurs de MAMI est qu’ils font partie d’une nouvelle génération des politiciens, issus de différents partis, mais se démarquant du discours du CRN d’Albert Zafy, de l’Arema de Didier Ratsiraka, et aussi des polémiques internes entre TIM et la mouvance présidentielle. Font partie de ces fondateurs : Lezava Fleurys (Leader), Jacques Aimé Raharinirina (Mfm), Beranto Alexandre (Avamami), Amédée Ramanankavana (Arema), Olivier Rakotovazaha et Beza Seramila (tous deux du MFM).

Gdi 15/10/2003

Après de longues tractations auprès des différents partis, la décision de MAMI (Malagasy Miray) fut arrêtée pour une candidature aux élections du 23 novembre prochain, pour la commune urbaine de Mahajanga. Ainsi Clément Jaona sera le candidat de cette nouvelle organisation regroupant différentes entités.

Militant MFM de longue date, Clément Jaona avait dirigé avec Naivo Rahamefy, le candidat actuel du TIM, le KMMR, avant les présidentielles de 2001 ; avant de présider l’antenne locale de KMMR-Nouveau en début de l’année et devenir membre de MAMI tout récemment. Directeur provincial des Postes et Télécommunications, Clément Jaona adopte un ton modéré contrairement à beaucoup de ses collègues de parti. Sa décision de se présenter est, paraît–il, prise après une longue discussion avec Voninahitsy Jean Eugène, président du RPSD-Nouveau.
Avec cette candidature de Clément Jaona, l’opposition (entendre par là les adversaires du TIM) semble être divisée. Car déjà Pierre Tsiranana, ancien PDS du faritany, président du PFDM et disposant des sympathies auprès des anciens RPSD s’est déclaré depuis longtemps comme candidat. Cette division de l’opposition donnera une chance de plus au jeune Naivo Rahamefy de remporter la lutte.

Gdi 14/10/2003