Re-bonjour,

Les intervenants à ce forum ne sont pas tous réfractaires à l'action, loin de là (je ne vois qu'une exception). Je crois pour ma part que beaucoup ont essuyé des désillusions et en ont tiré les conséquences : servir les mouches du coche ? Non, merci. (cf. le remarquable texte de Jean Razafindambo).

Ce pauvre Machiavel disait donc : "Le novateur se fait des ennemis de tous ceux à qui profitait l'ordre ancien, et ne reçoit qu'un tiède soutien de ceux à qui profiterait le nouveau". Honnêtement, je ne vois ici personne "qui profiterait"  d'un hypothétique nouvel ordre, quelqu'un qui deviendrait ministre ou président en 2002, ou qui deviendrait ne serait-ce qu'un expert international.

Je vois plutôt des gens dont la démarche est de dire. De témoigner par exemple que le MFM représentait quelque chose à un moment donné de l'histoire malgache, comme l'a fait Paul. Des vies brisées, des injustices cachées sont sorties un instant du silence. Ne pas oublier.

Ne me dites pas que cela ne sert à rien de parler, qu'il vaut mieux apurer les comptes de bilan au sens propre comme au sens figuré. Qu'il vaut mieux créer des fonds de pension (Certains voudraient le faire semble-t-il à Mada. Des fonds de pension, Seigneur !) ou une bourse.

Un certain Moussa Traoré vient d'être condamné à mort à l'issue d'un procés tenu récemment à Bamako. M... quoi ! Justice est faite ! Et un tyran d'écrabouillé ! Un !

De solutions séduisantes actuellement, il y a celles de Philippe Engelhard (favoriser l'économie populaire, cf. son livre L'Afrique miroir du monde. Ed. Arléa) et celles de Jean-Pierre Olivier de Sardan (cf. l'article  Dramatique déliquescence des Etats en Afrique paru récemmen t dans Le Monde Diplomatique) à propos de 'pacte de réforme' et de 'réhabilitation des administrations'.

Mais tout dépend des hommes et surtout des dirigeants.
   
    Mamy