Manandafy et Andriamanjato : Une nouvelle cohabitation
Il a fallu la tenue de la dernière réunion de la SPDUN pour voir, de nouveau, les deux vieux routiers de la politique ensemble autour d’une table.

Il s’agit de Rakotonirina Manandafy et du pasteur Andriamanjato Richard. Une cohabitation qui rappelle les années socialistes. Interrogés sur les tenants et aboutissants de cette conférence nationale, ils ont refusé d’émettre le moindre commentaire pour ne pas dévoiler les stratégies concoctées par le comité technique récemment créé par la SPDUN. Mais le fait de savoir le numéro un du MFM, qui a été à l’origine des Herivelon’i Madagascar à l’époque, se rallier à ce mouvement qui n’a pas dissimulé sa position vis-à-vis du régime et composer avec le pasteur Andriamanjato Richard, président national du parti AKFM Fanavaozana et fondateur du « Hery Velona Rasalama » aujourd’hui présidé par Andriantsilavo Avonel, pour une même cause a une grande signification politique dans la conjoncture qui prévaut.

MFM: Manandafy crève l’abcès


Longtemps confiné chez lui, le numéro un du MFM, Rakotonirina Manandafy a crevé l’écran sur TV Plus, vendredi dernier, durant sa prestation.

D’abord, au sujet de la corrélation de l’amnistie avec l’effacement des dettes de Madagascar, il a déclaré n’avoir pas précisé que la Banque mondiale et le FMI seraient concernés par l’amnistie.
Par contre, selon toujours le président du MFM, ce sera le Club de Paris qui aura le dernier mot puisqu’il s’agit d’une décision politique. "C’est une personne du Club de Paris qui m’a confié cette information", devait-il affirmer. Il croit savoir que "quelque chose se trame dans les coulisses puisque M. Ravalomanana n’a pas inutilement fait le voyage à Toamasina
après son séjour à Ambatondrazaka". Puis, en parlant de la création du Club des 17, Manandafy explique que "les gens des côtes ont une phobie des prisons après les événements de 2002, puisqu’il n’existe plus de Monja Jaona, un Monja Jaona qui ne craint pas d’être emprisonné". Et celui-ci d’enchaîner qu’"il faudrait, peut-être écouter les membres de ce club, dans la mesure où ils réclament des discussions politiques".

 

J.M

GDI 29/10/2004