Manandafy : «fin de mandat difficile »

Le président du MFM lance une sorte de bouteille à la mer. Il semble sceptique quant aux perspectives pour les 365 jours restants du chef de l'Etat.

A un an de la fin du mandat de l'actuel Président de la République, Manandafy Rakotonirina livre ses prévisions. Ses pronostics ne sont pas optimistes en dépit de sa proximité avec le chef de l'Etat.

Le Raiamandreny qu'il est devenu craint que «les effacements des dettes claironnés sur tous les toits n'apporteront pas le bonheur aux Malgaches». «Au contraire, explique-t-il, ils vont impliquer l'application de mesures d'austérité obligeant le gouvernement à refaire des amputations budgétaires». Des spécialistes annoncent que ces amputations seraient de l'ordre de 20% cette année. Sans s'attarder sur les conséquences sociales de ces mesures, le président du parti le plus libéral du pays annonce que «le gouvernement a présenté un budget surévalué tout en sachant les piètres performances des rentrées fiscales du pays». Une tromperie qui aura de lourdes conséquences, d'après le conseiller spécial du Chef de l'Etat qui avance dans la foulée que «le budget 2006 ne permettra pas de réaliser de grandes choses sauf quelques saupoudrages au niveau du social».

Faiblesses

De fil en aiguille, Manandafy Rakotonirina montre du doigt le comportement sociétal de l'exécutif en général et du gouvernement en particulier. Il dénonce sans fioritures le déficit de dialogue et d'ouverture de l'équipe. Et de demander que «l'exécutif intervienne dans les débats publics en élevant le niveau des arguments et des discussions ». Manandafy déplore le traitement réservé au parlement par l'exécutif. Pour lui, «l'une des faiblesses de ce régime réside dans cette dévalorisation systématique de la fonction législative».

A l'en croire, «le temps est venu de réhabiliter les sénateurs et les députés dans leur rôle et dans leur fonction puisque personne dans ce pays ne tirera profit, sur les long et moyen termes, de cette situation». La question se pose de savoir s'il sera entendu objectivement par les membres de l'exécutif ou s'il fera encore l'objet de sarcasmes de la part de certains de ses propres alliés sur son long passé politique !

Rcr

Midi Madagascar 24 Février 2006