Élection présidentielle de 2006 : Des opposants s'organisent déjà 

Le président du MFM, Manandafy Rakotonirina change de ton et adopte désormais un profil qui ne plaît pas forcément à tout le monde, au TIM comme à l’opposition. Selon lui en effet, « les 3FN ont tort de vouloir un régime transitoire alors que le pays vit déjà dans une transition, dans la mesure où la structure actuelle est la même que celle adoptée lors de la fameuse « Convention du 31 octobre » basée justement sur un régime transitoire », affirme-t-il avant de préciser que « ce n’est même pas la Constitution de 1992 et encore moins celle de 1998 que nous sommes en train de vivre actuellement ».


Il compare volontiers dans le système actuel de Marc Ravalomanana à celui de Guy Razanamasy quand ce dernier ! était Premier ministre, tandis que Jean Lahiniriko joue un peu le rôle de Zafy Albert quand celui-ci était à la présidence de la HAE et Rajemison Rakotomaharo le président du comité de redressement économique et social ou CRES. Selon Manandafy donc, « rien ne change mais tout se transforme… ». Abordant le sujet brûlant de l’heure, Manandafy Rakotonirina estime que « notre pays ainsi que tous les acteurs politiques : les proches du pouvoir et les membres de l’opposition, ne peuvent être qualifiés de démocrates. ». « Le régime en place n’est pas non plus démocrate en refusant à l’opposition le droit de parole. Pourquoi on ne lui donne pas l’autorisation de tenir un meeting au Palais des sports ou au Gymnase de Mahamasina ?», se demande encore Manandafy. Evoquant le nouveau code électoral en gestation, le président du MFM tient à préciser que « ce nouveau code doit absolument voir le jour, si nous voulons encore montrer à la face du monde qu’il y a un brin de démocratie dans ce pays ». Et de préciser : « Le TIM ainsi que tous ceux qui sont hostiles à ce projet peuvent contester mais le nouveau code électoral se fera avec ou sans son consentement ».En tout cas, si telle est réellement la position du MFM, on se demande pourquoi M. Manandafy reste encore un conseiller du chef de l’Etat ? Il est temps, pour lui, de choisir son camp…

Ecrit par ! Tiana Rajaona

Gdi 06-12-2005