«Je ne reculerais pas !», martèle le
candidat des
«mafana». Et d’ajouter :
«Honte au gouvernement s’il
ne laisse pas la voix du peuple s’exprimer». C’était hier au quartier
général d’Andohalo, alors que le parti aplanissait avec forces conciliabules
les détails la campagne électorale. Manandafy Rakotonirina se dit prêt pour
gagner la course, même s’il a pris un certain retard par rapport au signal
du départ, pour cause de voyage éclair à Paris (France) après un congrès de
l’Internationale libérale à Marrakech (Maroc).
«Mes bulletins de votes
arriveront au ministère dès demain», a-t-il affirmé, parlant
d’aujourd’hui,
«et ma demande de report de la date butoir de dépôt a été
bien reçue par la communauté internationale».
Cette lettre, demandant un report jusqu’au 25 novembre de la clôture des
dépôts de bulletin (fixée par décret au 13 novembre) et adressée à la
Primature et aux chefs de mission diplomatique, aura eu des échos certains
auprès de ces derniers.
«La Mission européenne m’a contacté pour une
entrevue», annonce fièrement le candidat du
«rouge et noir».
L’entrevue qui aura lieu, demain, au domicile de Manandafy Rakotonirina.
«L’ambassade des Etats-Unis suivra», affirme-t-il encore. Même s’il
reconnaît que sa demande est plutôt du ressort de l’Assemblée nationale.
En attendant d’avoir gain de cause sur ce terrain, le MFM lance sa politique
: elle ne détonne pas du premier discours prononcé par Jean Lahiniriko. On
parle d’alternance démocratique pacifique.
«Il s’agit d’éviter les heurts
entre les extrémistes pro-Merina et pro-côtiers», explique le président
national du parti
«mafana». La différence réside dans le programme.
Celui-là même que le parti a déjà présenté en 1989, en 1992 et en 2002, avec
quelques mises à jour. Au menu: recherche de nouveaux débouchés et
facilitation des contacts extérieurs pour les produits locaux. Le slogan de
cette campagne est simple :
«un nouveau contrat avec la Nation».
La Nouvelles 16/11/2006
Mirana Rasamimanana