MANANDAFY RAKOTONIRINA
DÉTERMINÉ À CONTRER L'AREMA
Manandafy Rakotonirina, leader du MFM et non moins membre de Cellule de
crise, vient de réitèrer que rien n'est fait par le régime pour assurer un
minimum de transparence dans le déroulement des élections. C'était lors de
l'émission de l'ACHROPOL sur Ma-TV de mardi dernier.
Au lieu d'annoncer le nom du candidat que va soutenir le MFM à la prochaine
présidentielle, Manandafy Rakotonirina s'est contenté de dénoncer les
magouilles du parti majoritaire au pouvoir, en matière électorale. En
réalité, le patron du MFM a rendu compte des requêtes de la Cellule de crise
auprès des bailleurs de fonds et différentes chancelleries en vue d'un soutien
pour une élection juste et libre.
Parmi les demandes de la Cellule de crise, figurent les urnes transparentes, des
ordinateurs et l'instauration de bulletin unique. " Puisque ces bailleurs
conditionnent leurs aides à Madagascar pour une vraie démocratie, et c'est
tout à fait normal que la Cellule de crise sollicite leur appui. Si ces
institutions financières réagissent en notre faveur, les manipulations portant
sur les élections seront moindres... ", a affirmé Manandafy Rakotonirina.
Passionné de la contestation, il a même lancé un défi : " Nous sommes
toujours déterminés à dénoncer l'impunité et l'abus de l'Arema ". Bien
que le MFM ne dispose que trois députés à l'Assemblée nationale, Manandafy
Rakotonirina croit fermement que son parti a toujours l'adhésion de la jeunesse
malgache. Concernant le " mutisme inquiétant " de Germain
Rakotonirainy, numéro deux du MFM, le patron du parti a déclaré : " Il
est toujours là, ce sont vous les journalistes qui ne le contactent pas...
".
Bref, l'émission a prouvé que Manandafy Rakotonirina a encore du répondant.
Mais où est la relève ? Que font les Beza Seramila, Gérard Rabevohitra,
Jacques Aimé Raharinirina, Olivier Rakotovazaha et Constant Raveloson ?
J. R.
Manandafy dans "Marina hoe"
Toujours aussi ferme et percutant
Le président national du parti MFM, Manandafy Rakotonirina, a été
l'invité de l'émission "Marina hoe" de l'association des
chroniqueurs politiques sur la chaîne de télé privé MaTv. Animée par Zoé
Rasoaniaina et Johary Ravoajanahary, "Marina hoe" de mardi dernier a
été l'occasion pour Manandafy, un ténor de l'opposition non moins ancien
homme d'État de faire part à l'opinion et à tous ceux qui sont intéressés
par Madagascar, des points de vue du MFM et de la démarche de l'opposition.
Manandafy Rakotonirina a été clair et net: le MFM ne peut qu'être dans
l'opposition à cause des pratiques et comportements de l'Arema. Il a notamment
mis en valeur le verrouillage des institutions et des postes clés par les Arema
et leurs alliés qui sont au pouvoir. Il s'est ainsi appesanti sur les fraudes
électorales et détournements des suffrages constatés et à propos desquels
des plaintes déposées auprès des instances compétentes n'ont pas abouti.
Manandafy Rakotonirina n'a pas manqué de donner des exemples précis. C'est la
raison pour laquelle, a insisté l'invité de "Marina hoe", un appel a
été lancé et une approche a été faite par la Cellule de crise auprès des
bailleurs de fonds pour qu'ils accèdent à certaines propositions. Il s'agit de
fournir les moyens autorisant une plus grande rigueur dans le processus
électoral afin d'assurer moins d'opacité dans les résultats des scrutins. Il
a cité entre autres, la présence d'observateurs en nombre suffisant, des
moyens financiers pour ce faire, la dotation de lots d'ordinateurs par
fivondronana; et si nous avons bien compris, l'usage d'urnes transparentes
figurerait aussi parmi ces doléances. En tout cas, la question de la carte
d'identité nationale a été évoquée par Manandafy, car on se rappelle qu'il
fut un temps où l'opération carte d'identité nationale pour les électeurs a
servi de prétexte pour faire reculer la date des élections. Et Manandafy de
s'interroger sur le bilan de cette opération. Toujours est-il qu'il est
favorable à la présentation de la carte d'identité nationale avant d'accéder
aux bureaux de vote.
À la question des journalistes sur l'accès des bailleurs de fonds à ces
doléances, Manandafy était ferme: ils ne peuvent pas refuser car il n'y a
aucune raison de tergiverser, sinon les bailleurs de fonds ne jouent pas le jeu
de la démocratie qu'ils exigent de la part des pays aidés et des pays en
développement. Ils ne font alors que dans l'hypocrisie a-t-il avoué au cas où
ils refusent !
Autre point fort de ce passage du président national du MFM sur le plateau de
MaTv: les crédits octroyés par les bailleurs de fonds et qui ne sont pas
utilisés à bon escient. Avec un taux de déblocage et d'utilisation de près
de 40%, on ne peut être crédible vis-à-vis des créanciers, a-t-il déploré.
Et pour cause, le nombre pléthorique de signatures exigées par
l'administration, a-t-il clamé ; une manière de dire que la méthode de
gouvernance est à réviser complètement. "Koto" comme l'appellent
certains, a évidemment profité des questions des journalistes pour démontrer
la nécessité de la mise en place des régions plutôt que des provinces
autonomes actuelles pour de meilleures conditions de développement du pays.
Tous les financements alloués aux firaisana, aux communes, aux préfectures ont
été utilisés à 100%; seuls les financements diligentés par les ministères
sont défaillants, a-t-il indiqué; et pour cause... d'incompétences.
Madagascar Tribune du 02/0801