Manandafy Rakotonirina
Des conditions de la conférence nationale unique
La SPDUN, le RFN et le CRN, trois entités organisatrices de la fameuse conférence nationale unique ont tenu hier à l'hôtel Panorama leur énième assemblée générale. Manandafy Rakotonirina y a expliqué la nécessité de l’amnistie dans le processus de normalisation démocratique car une conférnce nationale unique dans l’exclusion ne résoud rien sinon pour servir des intérêts particuliers.
L
’assemblée générale de la Solidarité parlementaire (SPDUN), RFN, CRN, d’hier au Panorama a decidé de reporter à mercredi prochain la conférence de presse qui a été prévue demain. La raison de ce report est que la journée de demain sera dominée par les obsèques du Pape Jean-Paul II et surtout par l'arrivée du corps du militant-poète malgache Jacques Rabemananjara. Deux événements qui capteront l'attention des observateurs et qui occuperont certainement l'emploi du temps des dirigeants malgaches, des diplômates en fonction à Madagascar... qui seront invités à cette "grande" conférence de presse.Madagascar tribune 07/04/05
RAW
Manandafy Rakotonirina: Pour une loi d’amnistie
«La tenue d’une conférence nationale doit avoir comme
préalable l’adoption d’une loi d’amnistie ». Cette conviction émane de Manandafy
Rakotonirina, président du MFM, lors d’une émission sur TV Plus. Pour ce
politique, « les protagonistes de la crise de 2002 doivent tous jouir de leur
liberté pour pouvoir participer à cette réconciliation nationale ». En clair, ce
chef de parti, et non moins conseiller spécial du président de la République,
voit d’un mauvais œil une conférence nationale où les principaux leaders de
l’ancien régime seront absents, étant en exil ou en prison.
Par ailleurs, Manandafy Rakotonirina semble déjà avoir une certaine idée de
l’issue de cette conférence nationale : « Un nouveau projet de Constitution ».
En effet, une nouvelle Constitution va logiquement générer de nouvelles
élections, notamment, présidentielles. A moins que des dispositions transitoires
y soient transcrites pour édicter que le président de la République,
actuellement en exercice, reste encore à son poste jusqu’à la fin de son mandat.
Toujours est-il qu’un nouveau projet de Constitution, de surcroît bouclé par des
assises ignorées par le régime en place et où le TIM n’est d’ailleurs pas partie
prenante, aura assurément du long chemin à parcourir avant d’espérer pouvoir
être soumis à un référendum populaire. Dans ce cas, les ténors de cette
conférence nationale, soutenue par le MFM et l’AVI, veulent placer le pouvoir au
pied du mur. En tout cas, Manandafy vient de jeter un gros pavé dans la mare
présidentielle.
Gdi 010405
Roll Mercia