MANANDAFY RAKOTONIRINA : NON AUX ARRESTATIONS ARBITRAIRES ! :.
Sans être inquiet de la situation qui prévaut actuellement dans le pays, le
président national du parti MFM, Manandafy Rakotonirina a livré ses
impressions concernant les événements du moment lors d’une interview qu’il
a accordée hier.
A propos justement des arrestations perpétrées, notamment en province, le numéro
patron du MFM de déclarer qu’« il va falloir arrêter toutes ces
arrestations arbitraires ». « nous ne pouvons pas rester pendant longtemps
dans cette crise post-électorale. pour régler les problèmes de l’heure, il
faut recourir à des moyens politiques et non pas à des moyens judiciaires.
Le pays ne doit pas s’éterniser à y débattre pendant 50 ans, comme on parle
indéfiniment des événements de 1947, ou encore du cas Ravalomanana-Ratsiraka.
on ne doit pas empoisonner la société. vaut mieux qu’on arrête tout cela »,
a-t-il suggéré afin de sensibiliser les tenants du pouvoir à revoir leur
stratégie vis-à-vis des gens de l’opposition.
les récents accrochages survenus à Ankatso, avant-hier, ne lui laissent pas également
indifférent. « il est vraiment consternant d’entendre un fonctionnaire de la
république attiser le tribalisme dans la population estudiantine alors que
l’essentiel consiste désormais à aller tout droit vers la démocratie »,
a-t-il ajouté.
Pour ce qui est des actions du gouvernement Sylla, il déclare : « qu’on lui
laisse faire ce qu’il peut et on verra ce qu’il est capable de réaliser
avec le TIM qui n’a gagné que les 30% de l’électorat lors des dernières législatives
; l’épreuve ne fait que commencer avec cette crise post-électorale ».
Constatant ensuite le fait que presque la moitié du nombre des travailleurs des
zones franches restent en chômage, le décollage économique demande d’énormes
efforts de la part de tous si l’on veut réussir le décollage économique.
sur un tout autre plan, Manandafy Rakotonirina reconnaît qu’il importe pour
Madagascar de bien se doter de ce fameux dsrp, qui, pour lui, n’est pas un
devoir d’école, pour mieux asseoir sa crédibilité internationale.
« Nous avons demandé à être reçus par le président de la république
qui nous répondu positivement. ce dernier nous a rassuré qu’il donnera au
kmmr la place qu’il faut lors des débats portant sur le dsrp. m. Ravalomanana
a également accepté de nous recevoir, après notre première rencontre, en
nous promettant qu’« il ne s’immiscera plus dans les affaires internes du
TIM, et ce en raison des prescriptions indiquées par la loi fondamentale et
qu’il fera en sorte que tous les partis politiques qui le soutiennent soient
placés sur le même plan d’égalité ».
J. M
Article écrit par La
gazette de la grande île le 19/03/2003