Manandafy Rakotonirina: “Les bailleurs de fonds prennent le devant”
Evoquant la préparation de l’élection du 3 décembre, Manandafy Rakotonirina
regrette que rien n’ait été fait par le pouvoir et que ce soient plutôt les
bailleurs internationaux qui prennent les initiatives. «C’est étrange, mais
on dirait que ce sont les étrangers qui s’inquiètent de notre sort que
nous-mêmes», s’indigne ce président national du MFM en citant la proposition
de l’Union européenne de mettre en place le CNEI (Comité national électoral
indépendant) ou encore la volonté des Norvégiens d’intégrer dans la
stratégie de lutte contre la corruption et les financements des partis
politiques. «Je me demande pourquoi les tenants du pouvoir agissent de la
sorte puisque, qu’on le veuille ou non», toutes ces propositions sont des
opportunités à saisir, souligne-t-il avant de conclure que «si ces derniers
font exprès de laisser les choses telles qu’elles sont, ils ont tort puisque
ce n’est pas en agissant de la sorte qu’ils gagneront le cœur des
Malgaches». Mais deux questions s’imposent : pourquoi Manandafy Rakotonirina
étale-t-il, par voie de presse, ses remontrances et autres critiques contre
le régime Ravalomanana alors qu’il est conseiller spécial du chef de l’Etat
? Ou serait-il là en train de faire valoir que, au bout du compte, il
voudrait démonter Jacques Sylla de son piédestal, comme étant incompétent ?
Gdi 07/07/2006