Manandafy Rakotonirina:« Le pouvoir doit revoir sa position… »
Invité hier de l’émission « Dian-tana » de RNM, le président du MFM,
Manandafy Rakotonirina, a livré ses commentaires sur les derniers événements qui
ont eu cours au pays. Peu de commentaires, en fait, car il s’est beaucoup plus
étalé sur les questions internationales qui ne semblent pas du tout intéresser
l’opinion.
Evoquant d’abord la récente visite du président de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, et les déclarations du maire de Toamasina, Rolland Ratsiraka, Manandafy pense à l’existence d’une certaine relation entre ces deux événements. Toutefois, il s’est empressé d’insinuer que Rolland Ratsiraka n’aurait pas fait de telles déclarations sur le cas des exilés politiques actuels sans l’aval de son oncle Didier Ratsiraka, et sans le feu vert de Marc Ravalomanana.
Parlant ensuite de l’inflation, le président du MFM avance un taux de l’ordre de
14%. Un taux qui serait la traduction logique du relèvement du taux directeur de
la Banque centrale à 16%. Mais il précise qu’un tel relèvement du taux directeur
de la Banque centrale constitue un grand problème pour le gouvernement qui devra
s’expliquer sérieusement avec les principaux bailleurs de fonds (FMI et Banque
mondiale)… en vue de l’atteinte du point d’achèvement. En tout cas, en dépit des
fleurs qu’il a lancées à l’endroit de Marc Ravalomanana pour la mise en place
des régions, Manandafy est plutôt sceptique sur ce point d’achèvement. Un point
que Marc Ravalomanana lui-même n’a pas voulu préciser à New York lorsqu’il a
rencontré la diaspora malgache locale, car il a tout simplement prévu
l’effacement de toutes les dettes du pays.
Pour en revenir à la situation de ces exilés politiques à la suite des
événements de 2002, Manandafy estime qu’il n’y a plus lieu de remettre en cause
l’élection présidentielle de 2001, mais qu’il faudrait plutôt penser à l’avenir
et au développement du pays. Pour ce faire, le pouvoir doit revoir sa position à
l’égard de tous les détenus et exilés politiques. En quelque sorte, Manandafy
Rakotonirina serait favorable pour le retour de tous ces exilés et pour une
amnistie plus ou moins générale, comme l’a suggéré Roland Ratsiraka.
Gdi 270904