Message du M.F.M. (
Mouvement pour le Progrès de Madagascar)
Contre
le Culte de la personnalité, la pensée unique et l’anti-parlementarisme.
De
votre choix du 15 décembre prochain dépendra la mise en place du mécanisme de
base de la Démocratie à Madagascar
Engager notre pays dans la voie du Progrès est
l’objectif auquel le M.F.M. appelle le peuple de Madagascar. Aussi, n’ayons
pas la mémoire courte, soyons vigilants pour que les leçons de la longue et
profonde crise politique que vient de subir notre pays ne restent pas lettres
mortes.
Un litige électoral
a amené notre pays au bord de la guerre civile. Ce qui a causé des dommages
considérables dans toutes les régions de l’île.
Nous voulons
vivre désormais dans une société apaisée où les conflits politiques ne se règleront
plus que par les négociations, le débat démocratique et la confiance des
citoyens envers les institutions.
C’est pour
cette raison que nous allons voter le 15 décembre 2002 pour une Nouvelle
Assemblée Nationale.
Ce choix populaire que chacun de nous va exprimer est déterminant
dans l’organisation et l’instauration durable de la Démocratie dans notre
pays.
Instituons
une Assemblée Nationale respectée qui amènera la sérénité dans la vie
politique nationale et dans la gestion des affaires publiques.
La résolution
des conflits par la confrontation des politiques et des idées dans un débat démocratique
au sein de l’Assemblée Nationale est l’apanage des sociétés démocratiques
modernes et le gage du progrès
de la société malgache.
Le Parlement est
le lieu où le gouvernement rend
compte de ses activités à la représentation
nationale et où le législatif et l’exécutif s’accordent sur la
politique générale de la Nation.
Cet équilibre des pouvoirs constitue le mécanisme de base
de la Démocratie :
-
gage de la
confiance mutuelle nécessaire entre les citoyens et leurs gouvernants,
-
garant de
l’expression dans la sérénité de tous les courants d’idées et les
tendances politiques qui traversent la Nation malgache.
Restons
pourtant vigilants pour que les mauvaises pratiques ne perdurent.
Nous avons assez subi d’impéritie et d’abus de toutes
sortes dans la gestion de l’Etat et des affaires publiques. C’est le moment
d’en finir définitivement avec ces mauvaises gouvernances.
Nous avons toujours souffert du diktat des tenants du
pouvoir. Avec le
clientélisme comme mode de fonctionnement, les régimes successifs ont
entretenu les pratiques opportunistes des laudateurs du Leader. Flatterie et
soumission au « DEBA » étaient la manière essentielle de faire et
le mode de survie en politique. Le Culte de la personnalité était la règle et
tous ceux qui n’adhéraient pas à la Pensée unique étaient exclus du système.
La stratégie politique des tenants du régime se résumait à l’instauration
et à l’entretien de l’emprise totale du parti présidentiel sur toute la
société. Le résultat est un pouvoir sans contrôle ni contrepoids.
C’est pour réparer cette Injustice que nous avons milité.
L’Assemblée Nationale devenue assemblée croupion n’avait
pas la capacité d’exercer pleinement son rôle de législateur ni de contrôle
du pouvoir exécutif. Le référendum de 1998
en concentrant l’essentiel du pouvoir aux mains du Président de la République,
a ôté à la représentation nationale les attributs réels d’un pouvoir législatif
digne de ce nom. Mais, le peuple malgache a clairement rejeté l’arbitraire et
l’autocratie.
Les députés élus au suffrage universel n’étaient que
des godillots et
l’Assemblée Nationale réduite à n’enregistrer que les desiderata
du chef de l’Etat. L’absentéisme chronique des députés sortants
pouvait s‘expliquer par cette situation honteuse. Ce rôle de figurant dévolu
aux représentants du peuple est un déshonneur et ne correspond pas à notre
volonté.
Nous
voulons un pays qui se développe sous un régime stable et démocratique.
Mais si par
malheur ces mauvaises pratiques persistent, alors :
-
notre pays ne
vivra pas un régime politique apaisé où l’équilibre des pouvoirs serait
respecté. Les députés resteront des figurants aux ordres de l’exécutif,
-
nous, les tenants
de la légalité, serons aux abois,
-
les conflits
politiques et sociaux risqueront à nouveau de se régler par les voies extralégales
et le pays de revivre les moments pénibles qu’il vient
de subir.
Selon
le M.F.M., la voie du Progrès passe nécessairement par une confiance mutuelle
entre les citoyens de ce pays et leurs gouvernants.
Votez
pour les candidats présentés par le M.F.M. ! Ensemble nous allons ancrer
notre pays dans le camp de la Démocratie et du Progrès.