M.F.M
BUREAU NATIONAL
LE MFM ET LAVENEMENT DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
1- INTRODUCTION
Lampleur prise par le mouvement, tant numériquement par son aspect qualitatif,
marque un besoin profond de changement de la société toute entière.
Lavènement de la troisième République est inéluctable et la fin du régime est
proche.
Les partis de la plate-forme de lopposition se trouvent être les porte -
paroles du mouvement de contestation, et le MFM occupe une place de choix dans cette
coalition.
Une étape importante est franchie avec la multiplication du mouvement de
désobéissance civile qui sélargit à tout le territoire national et gagne,
pratiquement, toutes les couches sociales. Mais, lactualité brûlante ne devrait
pas occulter les véritables enjeux autour de la chute du régime. Afin déviter ce
risque il a paru important de réfléchir sur la question et, de replacer les événements
actuels dans le processus global, de redéfinir les objectifs et les stratégies et
délaborer un programme dactions à court et moyen termes pour le parti.
2- LA RUPTURE EPISTEMOLOGIQUE
Lannée 1988 constitue un tournant dans les annales de la vie politique. Alors
que depuis 1975, la référence au socialisme révolutionnaire constituait la base du
regroupement les partis au sein du FNDR, la naissance de lAlliance Démocratique de
Madagascar (A.D.M) fondée sur ladhésion aux principes de la Déclarations
Universelle de Droits de lhomme des partis rassemblés en son sein, mit fin à cette
unanimité et présage déjà dune bipolarisation de la vie politique.
Plus encore, cette année est celle de la rupture épistémologique dans la manière
de concevoir son projet de société et son guide dactions pour le MFM. Le réalisme
en politique et le pragmatisme en économie en sont les principes directeurs. Le programme
connu sous le titre de « 200.000 emplois par an « concrétise cette nouvelle
approche. Succintement présentés les points essentiels du programme sont les suivants :
- Comme cadre constitutionnel une constitution fondée sur la déclaration
universelle des droits de lhomme, dont un Etat de droit (fin de larbitraire)
et démocratique, le projet de constitution du MFM doctobre 1989 en témoignera plus
tard ;
- Une économie régie par les lois du marché (déréglementation, désengagement de
lEtat des activités de production, libéralisation des initiatives, fin de
lusage abusif des prérogatives de puissance publique,
.)
- Des relations extérieurs basée, en premier, sur la politique se da géographie.
- Une nouvelle conception du rôle de lEtat : de la loi cadre (1956) au socialisme,
lEtat était perçu comme un Etat providence capable de répondre aux différentes
sollicitations socio-économiques (routes, hôpitaux, écoles, création
dentreprises, armée
), ce point de vu a engendré, surtout pendant la crise
de la décennie 80, bien des anomalies (les soins et les médicaments dans les hôpitaux
publics étaient censés être gratuits alors quon les payaient ou les achetait,
lécole publique était supposée être gratuite alors que les obligations et les
cotisations sont autant de frais décolage déguisés,
) et de déboires ( les
routes ne sont plus entretenues et dans un piteux état, la sécurité des biens et des
personnes nest plus assurée faute de moyens, les services rendus laissent à
désirer, les entreprises tombent en faillite..), ce constat objectif rend nécessaire une
nouvelle définition du rôle de lEtat fondée sur lefficacité et la qualité
du service rendu, et corrélativement un désengagement de certaines activités.
Ce discours nouveau en totale rupture avec lidéologie dominante du
socialisme révolutionnaire, rend sceptiques certaines personnes sur le bien-fondé des
théories avancées par le parti et fait planer le doute sur sa sincérité.
Après avoir focalisé les attentions pendant la campagne présidentielle de mars
1989, ce programme est récupéré par le pouvoir, et utilisé pour son compte, laissant
un profond malaise psychologique dans les rangs du parti et de ses sympatisants.
Cette ressemblance similitude de vues, car le Pouvoir navait pas intérêt
fondamentalement à concrétiser le programme, déplaça la contradiction sur le terrain
politique.
Lélaboration dun projet de constitution en octobre 1989 inaugura cette
novelle période.
3- LA BIPOLARISATION DE LA VIE POLITIQUE
Lexacerbation des contradictions est due à leffet conjugué des
facteurs externes, notamment lévènement primordial constitué par
leffondrement des régimes socialistes de lEst Européen, et de la montée de
la contestation sur le plan interne.
Sur le plan international, la remise en question du système socialiste débuta en
Union Soviétique avec la « Perestroïka ». Mais alors quen URSS le processus
était lent et minutieux, la chute des régimes socialiste des pays de lEst a été
rapide est brutal. Une novelle ère souvrit dans les relations internationales.
Léconomie de ces pays était exangue et nécessitait des apports financiers
importants. Les pays demandeurs daides dont le nombre augmenta, se livrèrent à une
course effrénée pour bénéficier des subsides des pays occidentaux .
Les pays donateurs avaient, alors, tout le loisir de compliquer les
conditionnalités liées à loctroi de fonds. Alors que depuis seuls les mesures
dordre économique étaient prises en compte, le nouveau contexte donna naissance à
des conditionnalités de nature politique et, portant sur le respect de droits de
lhomme et lavancée de la démocratie dans le pays assisté.
Un code bonne conduite était exigé de la part des dirigeants des pays assistés.
Cest sous cette contrainte soutenue, il est vrai, par la lutte en faveur
dun cadre plus libéral que les verrous sautèrent à Madagascar et que les
premiers pas en direction dune Société démocratique virent le jour :
multipartisme, cassure du FNDR et liberté de presse.
Dans cet environnement, la justesse des vues du MFM (le programme économique et la
mise en adéquation de la libéralisation politique) est confirmée, et pousse à un
ralliement autour du parti et une sympathie grandissante parmi le peuple.
Une bipolarisation de la vie politique commença à voir le jour, dun
côté les caciques du régime et de lautre limmense majorité qui
aspire à un changement. La base sociale du mouvement contestataire sélargit de
jour en jour pour en arriver à la situation explosive daujourdhui.
Brièvement présentées, les grandes étapes de cette longue lutte ont été les
suivantes :
- Octobre 1989 : publication par le MFM dun projet de Constitution «
desidéologisée » et fondée sur la Déclaration Universelle des Droits de lHomme,
- 1er Mai 1990 : naissance de la plate-forme de lopposition réclamant
une constitution basée implicitement sur les principes du projet de Constitution
présenté par le MFM,
- 13 Mai 1990 : coup déclat à la maison de la Radio à Antananarivo,
mouvement révélateur de la gravité et létat latent du conflit,
- 14 Juin 1990 : La F.F.K.M se met de la partie et envisage de convoquer une
Concertation Nationale pour trouver les voies et les moyens de résoudre la crise (ENTO
MIAKATRA ITY FIRENENA ITY)-(Faites monter cette NATION) ;
- Août 1990 : la première Concertation Nationale se tient, le Pouvoir
boude les assises, le ton monte,
- Septembre 1990 : se déroule la deuxième Concertation Nationale, toujours ignorée par
le Pouvoir, lopposition et les forces pour un changement donnent naissance au
Conseil National des Forces Vives à lissue des assises, les églises se mettent à
lécart de toute stratégie politique de conquête du pouvoir.
- 1er Mai 1991 : Début du mouvement de contestation à travers les
grandes villes du pays,
- 10 Mai 1991 : Sit-in devant lAssemblée Nationale et contestation de
la légitimité du pouvoir actuel, pour définir une nouvelle Constitution,
- 1er Juin 1991 : Lancement de lultimatum en faveur dun
processus pour lavènement de la Troisième République par la plate-forme,
- Mois de Juin : Descente dans la rue dans les grandes villes, lancement du
mot dordre de désobéissance civile puis le mouvement sélargit et prend de
lampleur, tout le pays est en effervescence.
Face à la montée des périls le Pouvoir et ses alliés sorganisent. Le MMSM est
né pour regrouper les forces récalcitrantes au changement. Contrairement à la défunte
FNDR, le MMSM se structure sur le plan national et le plan territorial et fait
campagne autour de défense du régime.
4. FORCES ET FAIBLESSES DES PARTIES EN PRESENCE
De positions partisanes le mouvement de contestation sétend à la société
malgache toute entière, atteint les chefs lieux de Fivondronana, gagne les différentes
couches sociales, le mouvement nest pas loin de son apogée. Mais malgré sa
grandeur, il narrive pas à concrétiser ses exigences. Lintransigeance de ses
revendications , le départ illico de Ratsiraka, cadre mal avec la nature
pacifique du mouvement malgré la neutralité bienveillante de larmée. Ne voulant
pas être spolié de sa victoire toute tentative de dialogue, même sur le processus de
dénouer la situation, est de prime abord douteuse à ses yeux.
A lopposé, faisant fi des revendications populaires, se cantonnant à
un pseudo-légitimité justifiée par les semblantes élections libres de 1989, le pouvoir
se contente de lâcher du lest. Le toilettage de la constitution en est
lillustration.
Mais ces initiatives viennent toujours à la remorque du mouvement, le seuil
atteint actuellement ne peur plus saccorder avec un simple aménagement de la
constitution de 1975, mais, uniquement , de la conception dune nouvelle en totale
rupture avec lancienne. Ces positions divergentes constituent le liau géométrique
de la contradiction.
Entre ces deux pôles évoluent deux arbitres : La F.F.K.M et les pays donateurs
daides.
La F.F.K.M a pris linitiative, avons nous dit, de convoquer, par deux fois la
Concertation Nationale. A vrai dire cest par son entremise que lopposition
sest renforcée et que le mouvement de contestation sest amplifié.
Mais face à lintolérance constatée de part et dautre, elle rebrousse
chemin et tente de désamorcer la situation en invitant la plate-forme de
lopposition et, ceux du MMSM. Alors quauparavant devant le refus du MMSM de
participer aux réunions de la Concertation Nationale, elle sest offensée, elle se
croit aujourdhui, obligée de parrainer la réconciliation. Le mouvement est à son
point culminant alors que le MMSM, corrélativement est complètement décharné pour
espérer encore une négociation.
Aussi la proposition de la F.F.K.M nest plus à la hauteur des enjeux qui sont
relatifs à la question du pouvoir et au départ de Ratsiraka. Cette voie est étriquée
et la chance daboutir est pratiquement nulle.
Les pays donateurs nont pas jusquà présent manifesté de manière
significatives une prise de position quelconque sous prétexte de non ingérence. Ces pays
ont mandaté la France pour défendre globalement leurs intérêts, et la position de
cette dernière est déterminante pour la suite des événements. Or celle-ci a passé un
accord défense avec Ratsiraka qui en contrepartie de la prise en charge de sa
sécurité personnelle
contre toute tentative de coup dEtat, a accordé des
facilités militaires à la France (liberté daccès dans le port
dAntsiranana, contrôle sur la formation des ressources humaines dans larmée,
la gendarmerie nationale et la police). Ce parti pris de la France bloque, paradoxalement,
les pays donateurs à marquer une quelconque préférence pour le mouvement alors
quailleurs ils crient à la Démocratie.
Les conditions pour une transition douce et démocratique son rassemblées
conformément aux vux de ces pays, ils devraient faire pression sur Ratsiraka pour
exiger son départ en écourtant son mandat (application de larticle 47 de la
constitution de 1975).
Face à ces hésitations, la résorption de la crise se joue forcément avec le
temps. Le pouvoir tente vainement dendiguer le mouvement, la contestation est
toujours de plus belle.
Le nud de la contradiction tourne actuellement autour du processus de la
transition vers la troisième République. En labsence de pression de
lextérieur et sans voie de recours, seul le schéma proposé part le MFM (mission
Ravony) a de réelles chances daboutir. Il a obtenu la caution des différents
partenaires, notamment de larmée ou plutôt de ses chefs militaires, et laval
des représentatifs au sein des Forces Vives. Ce processus, avec le passage direct à un
gouvernement de transition, offre lavantage de sa simplicité et de clarifier
immédiatement la situation, sans rupture sanglante ni coup dEtat violent.
5. LES PERSPECTIVES DEVOLUTION
La marche vers une société démocratique est imparable, on entend par société
démocratique un pays adoptant comme loi fondamentale les principes issus de la
Déclaration Universelle des Droits de LHomme (liberté dassociation, liberté
de réunion, liberté dopinion et élections libres
) et une économie régies
par les mécanismes du marché.
Face à cette perpective seuls les partis réellement modernes donc en adéquation
avec ce nouveau contexte peuvent jouer un rôle déterminant.
A court terme, la mise à lécart de Ratsiraka et de son équipe set encore à
lordre du jour. Jusquà présent larbitrage de larmée, a permis
de préserver un mouvement non violent et toute velléité de coup dEtat, mais son
sens de lordre ne saurait saccommoder dune plus longue période
dincertitudes.
Les enjeux présents pour le mouvement de contestation consistent en premier à
élargir encore plus ses bases sociales, en particulier à obtenir ladhésion du
partenariat militaire, mais aussi à affaiblir le régime en déstabilisant ses
défenseurs à travers lorganisation dune Conférence Nationale où seront
dénoncés les abus et les excès de ses représentants.
La mise en place des comités denquête est un pas en ce sens.
Il est difficile dimaginer le scénario idoine, mais probablement la
résolution de la crise adoptera la démarche suivante:
a- Suspension de la constitution de 1975
b- Mise en place dun gouvernement de transition qui aura pour tâche principales :
- dassurer la continuité de lEtat :
- de négocier auprès des bailleurs de fonds les lignes de crédits nécessaires aux
besoins de léconomie,
- de faciliter la tenue dune Conférence Nationale souveraine,
- de suspendre les collectivités décentralisées et de pourvoir à leur remplacement par
un régime dadministration transitoires (condition de la participation des paysans
à la Conférence)
c- Tenue de la Conférence Nationale qui aura pour objet :
- délaborer une nouvelle Constitution
- denquêter sur lenrichissement illicite des représentants du pouvoir et des
élus.
d- Approbation de la nouvelle Constitution soit par voie référendaire, soit
lélection dune Assemblée Constituante,
e- Organisation de nouvelles élections pour mettre en place les nouvelles
institutions.
6. LE CONTEXTE PARTICULIER DE LA TRANSITION
Le pouvoir a pris un certain nombre de mesures visant à instaurer une économie
libérale et à assurer une croissance positive et soutenue. Mais la plupart de ces
décisions se heurtent à lobscurantisme et aux intérêts de ses représentants qui
voient fondre au soleil les prérogatives exorbitants de la puissance publique.
Il nest dailleurs pas étonnant que la relance économique ne soit pas
au rendez-vous, malgré la venue dune première vague dinvestisseurs. la
situation est en train de se dégrader pour cette année, on annonce un taux de
croissance de 3,9% contre +4.3% en 1990 (chiffre déjà fort contestable).
Linstabilité engendrée par le conflit actuel ne fera quaggraver cette
prévision. En labsence de solution pour résoudre la crise publique les
conséquences économiques son incommensurables.
Plus encore le problème économique bien que sous-jacent jusquà présent
devant le degré atteint par la lutte politique sera le facteur déterminant pour le
futur. La lutte pour une société démocratique est aussi une lutte économique :
aspiration à un mieux-être, recherche dun emploi, défense du pouvoir
dachat, fin des arbitraires, libéralisation des initiatives et des forces
productrices. La question du pouvoir pour un parti politique est synonyme de capacité à
gérer léconomie.
Quels sont les critères exigés dun parti dalternance ?
Cest dêtre représentatif, dêtre capable de mobiliser les
énergies, davoir la confiance des partenaires tant locaux quétrangers
(bailleurs de fonds et investisseurs), de proposer un programme économique et social
cohérent, de posséder les hommes, intègres et efficace, en mesure de réaliser le
programme.
Le MFM répond le mieux à ces critères : une implantation nationale, un programme
de gouvernement et, des cadres compétents. Une opportunité se présente au MFM,
alors que le mouvement de 1972 lui a permis de se créer celui de 1991 lui offre un
dessein national. Cest loccasion de monter un parti moderne véritablement
denvergure nationale sans sappuyer sur le soutien de lAdministration,
donc réellement puissant.
Face à cette ambition le parti est sujet à des tiraillements internes et des
agressions de lextérieur.
Les tiraillements internes doivent trouver leur résolution dans la mise en
adéquation de lorganisation du parti par rapport aux enjeux et à la nouvelle
donne, qui nest autre que la normalisation de ses structures par rapport aux
nouveaux statuts de 1990.
Les agressions externes sont par contre de tout ordre :
- De la part du pouvoir qui voit en lui le principal ennemi et qui ne reculera devant rien
pour laffaiblir, donc datteindre lessence même du mouvement ;
- De la part de ses partenaires daujourdhui, au sein de la plate-forme,
associés mais concurrents qui saccommodent, mal avec sa position hégémonique ;
- Du scepticisme et de lintransigeance du peuple surtout si ses vux ne sont
pas exhaussés dans leur entièreté :
- Du manque de conviction de certaines partenaires locaux ou étrangers sur sa capacité
à gouverner.
7. LES OBJECTIFS
Les objectifs sont les suivantes :
A très court terme, créer les conditions les plus favorables à lavènement
de la Troisième République et se positionner comme parti dalternance ;
A court terme réussir la transformation du MFM en un parti moderne et gagner les
élections ;
A moyen terme devenir un parti de gouvernement.
8. LES STRATEGIES
a) Du point de vue interne il sagit daugmenter lefficience du parti. Le
parti ne doit pas fondre dans le mouvement de masse, ni soustraire ses objectifs à long
terme aux revendications des manifestants. Au contraire, le parti doit sagrandir à
travers le mouvement, affiner son organisation, souvrir, élargir sa base tant
numériquement que socialement ou territorialement, en un mot devenir un parti moderne et
fort.
b) Vis à vis de la plate-forme de lopposition et dans la phase actuelle le parti
doit affirmer son leadership tout en ménageant les susceptibilités afin de porter la
contradiction principale sur Ratsiraka et le MMSM, mais se doit denvisager dès à
présent les prochaines échéances, notamment la compétition ouverte auprès des assises
de la Conférence Nationale.
c) Par rapport au mouvement de contestation présenter létape franchie comme un
acquis, quel que soit le résultat, doù la nécessité de sorganiser et de se
mobiliser en vue dautres actions à venir, gagner leur confiance en recrutant dans
nos rangs les éléments les plus conscients.
d) Face au pouvoir et en collaboration avec la plate-forme élargir la base sociale du
mouvement, saper les fondements du régime en salliant les militaires et en
déstabilisant les élus par la crainte dune commission denquête sur
lenrichissement illicite et les abus, enfin convaincre les pays donateurs
daides à accentuer les pressions car les conditions sont réunies (le mouvement
saffirme et la transition douce et démocratique est possible).
e) Enfin gagner la confiance des futurs partenaires socio-économiques (opérateurs,
investisseurs, bailleurs) dans la gestion future des affaires nationales.
9. LE PROGRAMME DACTIONS
9.1 1er étape : La mise en place du gouvernement de transition
Le MFM négociera les départements ministériels jouant un rôle déterminant dans
latteinte des objectif précités et garantissant la continuité de lEtat.
9.2 2ème étape :Lorganisation de la conférence Nationale
a / La normalisation par rapport aux nouveaux statuts
au niveau des cellules/Sections/Fédérations :
- Revoir si besoin est lorganisation pou se conformer aux derniers statuts et pour
faire face au contexte,
- Elire de nouveaux bureaux éventuellement, distribuer les cartes de membres et en
assurer ladministration ;
- Elaborer un programme dactions à court terme et distribuer les tâches,
- Procéder à lélection du bureau :
- Etablir un programme dactions qui vise en premier à renforcer les Fédérations,
faibles soit numériquement soit territorialement.
b / Mesures à prendre vis à vis du mouvement de masse
- affirmer le leadership du parti au sein de la plate-forme :
- Consacrer lémergence des personnalités du parti :
- Faire une campagne de sensibilisation avec la plate-forme pour sallier le plus
grand nombre et les catégories sociales non encore engagées (Les militaires
)
- De même, monter les structures préparatoires à la tenue de la Conférence Nationale
en particulier des comités denquête sur les enrichissements illicites et les abus
:
C / Vis à vis des futurs partenaires socio-économiques :
Engager des discussion pour crédibiliser le MFM comme parti dalternance.
9.3 3ème étape : LES ELECTIONS GENERALES
Une élection pour la gagner se prépare doù limportance des tâches
inscrites dans la 1ère étape ; (le délais sera très court de lordre de trois
mois après la conférence Nationale )
Mise en place se structures (des cellules/Sections/Fédérations/ Régions).
Le bon fonctionnement des liens entre organes ;
Souvrir et procéder à de nouveaux recrutements, notamment quand la structure
nexiste pas.
Chercher dès à présent les voies du financement et les moyens logistiques.
08 JUILLET 1991