MFM Analamanga : Pour la Charte de l’opposition

      Le MFM Analamanga a présenté une série de rapports à ses membres. Le thème est particulièrement axé sur la discussion et appropriation du Vovonana 2006, avec les derniers préparatifs pour les présidentielles. Ne pouvant pas dissimuler son appréhension sur une menace permanente d’affrontements politiques, Raveloson Jean Constant, premier responsable du MFM Analamanga nous livre ses analyses et impressions
    La stabilité politique et la crédibilité de l’Etat sont incontournables pour le développement. Cette assertion, évoquée par Raveloson Jean Constant lors d’une réunion récente au Select Hotel, est du MFM Analamanga.
    Interrogé sur le fond des rapports, Raveloson Jean Constant a explicité que : « Stabilité, crédibilité, ordre, concorde et sérénité ne sont que chimères quand le sommet de l'Etat est possédé par la logique d'affrontements, par le langage de la force et par la manie des barrages contre ses adversaires politiques, et ce jusqu'au bout du mandat ». La réflexion du MFM Analamanga au sujet des conjonctures actuelles n’est pas tendre vis-à-vis du régime. « Le cas Pierrot Rajaonarivelo signifie que, maintenant comme en 2002, le pays assiste à une logique de chefs de guerre. Les dirigeants actuels font de notre pays un champ de bataille où c'est à quel camp politique mettra en prison ou poussera l'autre à l'exil ».

    Nouvelle donne.
    « La Région Analamanga vit dans sa chair cette menace permanente d'affrontement politique. La population veut une issue. Le changement au sommet de l'Etat est désormais incontournable. Le Pays mérite une nouvelle donne. C'est ainsi que le MFM Analamanga mobilise pour la plus mûrie des Candidatures au bout de ces années de vains appels à l'Amnistie, à l'instauration de la démocratie dans les régions, à la Charte de l'opposition, à la mise en place des règles de l'alternance démocratique et des élections transparentes », s’empresse de continuer Raveloson Jean Constant.
    De tout ce qui en découle, on pourrait en déduire que la participation du MFM à la course à la magistrature suprême de l’Etat a été motivée par l’entêtement sinon par l’incapacité du tenant du pouvoir à matérialiser les conseils et les propositions à lui soumis. Décidément, cet ancien parti pour l’avènement du pouvoir prolétarien, devenu champion du libéralisme et non moins unique parti malgache admis au sein de l’International Libéral ne perd pas de sa verve, et ce malgré le schisme perpétré par l’un de ses enfants terribles, pour faire connaître au grand public la signification du terme « Fin de mandat : fin de contrat ».

 Madagascar Tribune 03/11/06 - Olivier R