MFM. Toutes les propositions sont bonnes à prendre, s’agissant de l’élection présidentielle. C’est pourquoi, des membres du Mfm suggèrent l’intervention des Nations Unies. «L’Onu devrait organiser la présidentielle»

 

Les ex- rouges et experts ne sont jamais à court d’idée. A preuve, certains de leurs cadres pensent avoir trouvé la panacée pour une élection «vraiment» libre et transparente. Que disent-ils ? Tout simplement le fait que «les Nations Unies doivent prendre en main l’organisation de l’élection présidentielle de décembre».

 

Pour eux, «cela reste le seul moyen de prévenir d’éventuels troubles et aussi d’amener tout le monde à participer sur un pied d’égalité à la course électorale ». Il appartient à chaque protagoniste d’apprécier cette suggestion du Mfm qui, au demeurant, reste prudent quant à une éventuelle participation au scrutin de son président national. Pour l’heure, ce dernier se contente de jouer le second rôle. Ce qui consiste à indiquer, en homme sage et assagi, le chemin à suivre. En cela, Manandafy Rakotonirina remplit un espace déserté depuis quatre ans qui est celui d’un vrai Raiamandreny pour tous. Dans un récent entretien avec la presse, le président du Mfm s’est réjoui de l’existence d’un consensus parfait sur l’utilisation du bulletin unique au niveau des membres de la communauté internationale. Il s’est dit optimiste à la vue de la participation financière et de l’engagement des pays étrangers dans processus.

 

Thèses opposées

 

Mais comme on l’a vu, certains des collaborateurs du président du Mfm voudraient aller plus loin. Ceux- là craignent en effet les conséquences du dialogue de sourds entre le pouvoir et l’opposition. Plus particulièrement, les deux thèses opposées selon lesquelles soit «il y aura des troubles si l’élection est maintenue au 3 décembre», soit «Marc Ravalomanana a déjà gagné dès le premier tour». «Il n’est pas bon de conduire le pays dans un tel corridor », ont-ils avancé. C’est pourquoi, ils tentent ce débordement qui ne manquera pas de surprendre ! En réalité, il s’agit effectivement d’une tentative de sortir du problème posé par l’absence totale de confiance entre les différents protagonistes. Sans une réelle volonté de part et d’autres, en effet, le pays risque de sombrer dans on ne sait quelle aventure. Or, les échanges entendus lundi au Sénat lors du face-à-face entre les membres du gouvernement et les sénateurs confirment les inquiétudes exprimées ici et là. Le gouvernement se plaît dans son immobilisme, refusant toute avancée sur le code électoral. L’opposition prédit le chaos en réaction. Le jeu du pompier- pyromane et vice-versa !

 

RCR

 

Midi Madagascar 26/07/2006