Le MFM selon Pascal CHAIGNEAU

LE MFM : UNE FORMATION D’EXTREME-GAUCHE ISSUE DU PROCESSSUS INSURRECTIONNEL.

De la dynamique engendrée par le « mouvement de mai », un parti va émerger, tentant de canaliser les différentes aspirations alors suscitées et voulant se situer à l’extrême « gauche »de la scène politique de la Grande Ile: le « Mpitolona ho amin’ny Fanjakan’ny Madinika » (M.F.M.: parti des militants pour le pouvoir prolétarien ). Tant au niveau de sa base qu’à celui de ses options, ce parti représente une innovation sur la scène politique malgache.

La base clientéliste du parti: le phénomène Z.O.A.M. (1)

Dans la mesure où le M.F.M. revendique la représentation des «Z.O.A.M. » de la capitale, il convient d’appréhender ici ce groupe en tant que force politique tout en précisant, dès maintenant, que les déterminants conceptuels du parti s’avèrent beaucoup plus profonds et complexes que la simple « récupération »d’un groupe social composite ayant insurrectionnellement acquis son droit d’expression.

Au cours des événements de mai 1972, les Z.O.A.M. sont, incontestablement, les plus acharnés dans les affrontements avec les forces républicaines de sécurité (FRS). Ainsi acquièrent-ils une certaine image aux yeux de la population tananarivienne qui les rejette, d’ordinaire, dans le quartier périphérique d’Isotry. A ce titre, ils sont admis de plein droit aux côtés des étudiants et des travailleurs au sein du K.I.M. (comité de grève) de Tananarive. De surcroît, une pénétration du MO.NI.MA. dans ce milieu durant l'année 1971 a donné, à nombre d'entre eux, une culture politique. Ils revendiquent leur filiation paysanne et leurs origines d'anciens esclaves contre le capitalisme en général.

Au cours de leur séminaire national à Ankatso, ils réclament dans cette voie: « une vraie révolution alors que le gouvernement actuel ne propose que de maigres réformes ».

A l'égard des partis politiques, leur position consiste en un rejet systématique à fondement anarchisant:

« Les partis politiques imposent de nouvelles limites aux gens. »

Très disponibles, ils sont envoyés avec les étudiants les plus engagés comme émissaires du K.I.M. dans les campagnes. Ils soutiennent les grèves dans les secteurs public et privé et participent à l'animation des séminaires provinciaux. Après les premières réactions de sympathie, les forces politiques traditionnelles vont s'effrayer de l'existence de cette masse contestataire incontrôlable qui remet en cause les catégories socioprofessionnelles établies. Le gouvernement va, dès lors, tenter de restreindre leur influence.

Pour survivre comme force politique, ils essaieront de s'allier, mais sans résultat, aux délégués des paysans ainsi qu'avec le parti MO.NI.MA. Ils sont alors rejoints par les Z.M.M.(2), jeunes lycéens qui refusent la « nouvelle école » mise en place par le gouvernement au mois d'octobre. Par la suite, leur évolution se confond avec celle du parti M.F.M., force leur a été faite de passer par les fourches caudines d'une instance politique.

La création et l'évolution du M.F.M.

Tel qu'il se présente lui-même lors de sa création, en décembre 1972, le M.F.M.:

« n'est pas l'enfant prodigue né du soulèvement national de mai 1972. Sa création est le résultat d'une lutte ardue commencée depuis 1966 dans les différentes organisations clandestines et officielles qui comprenaient alors – outre des intellectuels universitaires et des anciens militants nationalistes --- des ouvriers et des paysans » (3)

En fait, l'acte de naissance du nouveau parti apparaît fortement conditionné par l'évolution de son leader, M. Rakotonirina Manandafy, au sein du MO.NI.MA., à partir des années « 60 ». Dans cette optique, une approche de la carrière politique de cet homme éclaire largement sur la nature profonde du parti M.F.M.

Le premier contact entre MM. Monja Jaona et Manandafy remonte à 1966. Ce dernier reconnaît avoir provoqué cette rencontre dans la mesure où le leader du MO.NI.MA. « incarnait à ses yeux la paysannerie militante et capitalisait une connaissance historique précieuse ».

M. Manandafy apportait, pour sa part, un groupe politique constitué dans la capitale et travaillant sur les mouvements étudiants et les possibilités insurrectionnelles. Dans l'optique de lutte choisie par M. Monja Jaona, ce groupe, dès 1967, va soumettre au dirigeant du MO.NI.MA. divers projets d'insurrection. La liaison milieux universitaires - parti paysan était ainsi consolidée (4)

Suite à des tournées dans la province de Tamatave et dans la région de Fianarantsoa (5), M. Manandafy déclare avoir pris conscience du caractère profondément répressif du régime P.S.D. (répression fiscale très forte: tortures de paysans enfermés dans des barriques d'eau salée pour ne pas s'être acquittés de l'impôt; cases de villageois brûlées par les F.R.S.) et de la nécessité de recourir à la lutte ouverte pour annihiler la logique du système.

Parallèlement à des relations très suivies avec M. Monja Jaona, M. Manandafy lance, en 1968, un journal clandestin: « Tselatra» (L'Eclair), qui deviendra le futur organe du M.F.M., et entreprend d'organiser un groupe de travail et d'analyse politique avec, notamment, des chercheurs de l'O.R.S.T.O.M. (ce qui sera à l'origine, en 1971, de la thèse d'un « complot de l'O.R.S.T.O.M.» préalablement évoqué).

L'année 1969 consacre l'entrée officielle de M. Manandafy au sein du MO.NI.MA.(6). Cette même année, le futur leader du M.F.M. fait campagne à Antananarivo sous étiquette MO.NI.MA. et devient président du comité provincial de ce parti pour la capitale.

Cependant, l'échec de l'insurrection de 1971 (à la suite de laquelle M. Manandafy sera arrêté) lui fait prendre ses distances d'avec le MO.NI.MA. et il n'hésite pas à qualifier l'attitude de M. Monja Jaona d' «incohérence idéologique »(7) . (En fait, M. Manandafy aurait conseillé d'attendre que les sections MO.NI.MA. de la capitale soient réellement structurées pour lancer l'insurrection).

A la suite du « mouvement de mai », M. Manadafy se rend à Tuléar afin de proposer à M. Monja Jaona que les «militants »issus du processus insurrectionnel soient intégrés massivement au sein du MO.NI.MA. Ce dernier, conscient qu'une telle attitude reviendrait à noyauter le parti et qu'il s'agit, en fait, de se servir stratégiquement de ce dernier pour poser les fondements d'une tout autre organisation, refuse.

La rupture entre le groupe de M. Manandafy et le MO.NI.MA. est, dès lors, consommée. Le M.F.M. est créé à la fin de l'année 1972.

Le MO.NI.MA. aura ainsi donné, à son corps défendant, naissance à un parti dont les options marxisantes vont très vite se faire jour.

Le M.F.M. veut, en effet, être une organisation de masse s'appuyant sur la classe ouvrière et la paysannerie et ayant pour vocation de:

« transformer les organisations de masse en forces révolutionnaires».

Concrètement, il fonde, dans un premier temps, son clientélisme sur les couches les plus jeunes issues du processus insurrectionnel de 1972.

Sur le plan doctrinal, les fondements politiques pro-communistes du M.F.M. sont clairement exprimés par les lignes ci-après:

«Suppression totale des fondements des classes engendrées par l'Etat bourgeois et les Etats féodaux.

Lutte pour l'élaboration d'un Etat, d'une économie, d'une société dirigés par la masse prolétarienne révolutionnaire.

Abolition de toutes formes d'esclavage et d'exploitation, des intimidations des forces bourgeoises, ainsi que des vestiges des pouvoirs féodaux.

Les travailleurs décideront souverainement de la distribution et de l'utilisation du produit de leur travail.

Les moyens de production appartiennent au peuple... » (8)

Un tel discours suffit à résumer l'orientation du parti. Parallèlement à l'A.K.F.M., il s'appuiera désormais sur l'analyse marxiste. Pourtant, la composition du M.F.M. est, dans la pratique, très hétérogène dans la mesure où, précisément, ce parti représente une innovation dans la vie politique malgache. Il s'affirme, en effet, comme une organisation prolétarienne, le mot «madinika» (petit) étant entendu au sens de prolétaire. Cette terminologie recouvre, selon lui, tous les «dominés» du système social, des Z.O.A.M. aux travailleurs urbains en passant par les paysans pauvres.

Si l'action du parti s'adresse donc aussi bien aux milieux urbains qu'au milieu rural, son implantation est, en réalité, essentiellement urbaine, voire limitée à la capitale, les Z.O.A.M. et les Z.M.M. constituant l'ossature de ses militants. L'ensemble du parti est jeune et la moyenne d'âge s'y situe, vraisemblablement, en dessous de trente ans. Il ne convient pas, pour autant, de penser que le M.F.M. fait de la jeunesse en rupture de famille son axe de recrutement. Il s'agit là d'un fait sociologique, la jeunesse malgache étant plus nivelée sur le plan social que les anciennes générations (9)

La pénétration -fût-elle relative - des campagnes par le M.F.M. s'est opérée par l'intermédiaire de cette jeunesse. Le jeune rural est, par conséquent, l'élément central de pénétration du paysannat. Dès lors, le « hazo manga » (l'institution patriarcale) n'est plus la base de l'organisation et le parti peut ainsi s'organiser suivant sa propre ligne.

En outre, la volonté du parti de conserver l'optique de rassemblement de « madinika » correspond à l'invasion de la position hiérarchique des intellectuels qui doivent faire ainsi la preuve de leur respect envers les «madinika ». Cela apparaît comme un phénomène nouveau de la part des hommes politiques malgaches. La place de l'intellectuel est entièrement redéfinie par rapport aux «masses » et on assiste à une confiscation de son pouvoir traditionnel. Ainsi, au sein de chaque «vondrona » (comité), aux échelons sous-préfectoraux et préfectoraux, on trouve une répartition ternaire: un «mpiasa madinika » (travailleur); un Z.O.A.M. et un « intellectuel »

Toutefois, derrière cette option théorique consacrée par les textes, il n'en reste pas moins que le leader du M.F.M., M. Manandafy, est professeur de sociologie et que ce sont des « intellectuels » de l'université qui, en fait, dirigent le parti.

Sur le plan de son action politique, le M.F.M. va, dans un premier temps, s'attaquer au parti socialiste malgache, tout en dénonçant l'alliance entre l'A.K.F.M. et le gouvernement.

Lors de la révision des accords de coopération franco-malgaches (janvier à avril 1973), le M.F.M. appuie la délégation malgache et dénonce l'ambassadeur de France, M. Delauney, comme le principal responsable des troubles qui frappent alors le pays à Diégo-Suarez et Majunga.

La position du M.F.M. va ensuite se durcir par rapport au gouvernement; il remettra entièrement en cause la gestion du pays, critiquant le maintien des anciennes structures administratives, l'instauration d'un capitalisme d'Etat au profit de la bourgoisie et l'arrivée d'investisseurs japonais, américains et allemands.

En réaction, le gouvernement fera arrêter, le 12 mai 1973, pour avoir tenté d'organiser une manifestation interdite (10), le secrétaire général, M. Manandafy, et une vingtaine de militants du M.F.M. Le lendemain, une quarantaine d'autres partisans sont arrêtés.

Bien que tous les militants inculpés soient relâchés en septembre à la suite d'un procès marqué par une grève de la faim de M. Manandafy, le parti s'insurge contre ce qu'il dénomme une « chasse aux sorcières » de la part du gouvernement.

Ne bénéficiant guère que d'une certaine audience extérieure grâce à la presse d'extrême-gauche française, le M.F.M., faute d'étendre son influence à Madagascar, coupé de l'assise rurale du MO.NI.MA., ses revendications n'atteignant qu'une faible partie de la population, va - au moins momentanément - décliner.

Il faudra attendre l'avènement du futur régime socialisant pour que le parti retrouve un second souffle. Malgré tout, sa nature profonde aura connu une très large mutation attestant de l'incapacité à survivre sur la scène politique malgache de formations non implantées au sein des groupes de pression traditionnels.

Enfin, et en marge de l'aspect novateur incarné par le M.F.M., le « régime militaire » va, de surcroît, se caractériser par l'émergence d'une nouvelle organisation: le parti « Vonjy »

LE MFM : UNE FORMATION IDÉOLOGIQUEMENT MARXISTE ET POLITIQUEMENT PRAGMATIQUE.

Le 29 décembre 1976, le M.F.M. ne figure pas au nombre des organisations politiques composant le F.N.D.R. et, le 13 septembre 1976, le gouvernement décide de dissoudre le groupement M.F.M.-M.F.T. (« militant pour le pouvoir prolétarien ») (11)

Les autorités justifient leur position en reprochant au parti d’être à l’origine de divers mouvements de grèves et l’auteur de tracts anonymes mettant en cause la politique suivie par le régime. Environ une centaine de militants sont arrêtés dans les différentes régions de l’île et M. Rakotonirina Manandafy est assigné à résidence dans un camp militaire pendant trois mois.

A la libération de son dirigeant, le M.F.M. entre dans une période de latence et de réflexion. M. Manandafy déclare à ce sujet

« Il y avait deux factions: l’une d’intellectuels, l’autre de la paysannerie et de la classe ouvrière... Si l’on acceptait les intransigeances de l’analyse des intellectuels, on devait rester dans la clandestinité. On a écouté les paysans et les ouvriers, organisées dans le M.F.M., qui disaient que les institutions mises en place, le dispositif législatif, permettraient de réaliser des conquêtes politiques et économiques. Le parti étant créé pour organiser la prise du pouvoir, la libération des classes exploitées, nous sommes entrés au front… »(12)

C’est en ce sens que le leader du M.F.M. explique le ralliement tactique de son parti. En fait, depuis, la position de M. Manandafy, comme membre de la commission économique du « conseil suprême de la révolution », facilite largement l’action partisane en termes de pénétration des entreprises.

Ayant voulu opérer une pénétration rurale pour ne point connaître une atrophie urbaine (comme le laissait présumer sa situation en 1975), le M.F.M. a bien vite constaté que le paysannat se caractérisait par un conservatisme exacerbé.

Dès lors, c'est vers les villes que s'est tourné le parti, réalisant dans ce milieu une véritable percée.

On percevra, dans cette dynamique, le décalage formalisé entre les instances du parti et les autorités gouvernementales en sachant que ce sont les premières qui, en 1978, n'hésitèrent pas à organiser une grève de deux mois à la société COTONA et, sous couvert de déclarations officielles soutenant le régime, à tenter de pénétrer les poussées insurrectionnelles de mai 1978 (13) et de janvier-février 1981 ainsi que la grève des fonctionnaires de 1979, en axant l'ensemble de ces mouvements vers des revendications portant sur les rapports de pouvoir.

En outre, la scission globale A.RE.MA. de la capitale l’A.RE.MA. de province n'est pas sans faire le jeu du parti.

En effet, en développement constant (14), le M.F.M. s'attaque, depuis 1980, aux « gasy ambony» (bourgeoisie administrative et bureaucratique) et aux « mpanam-bola » (bourgeoisie industrielle et commerciale) (15), fief habituel de l'A.K.FM. pour la capitale.

C'est ainsi que l'effort essentiel du M.F.M. porte sur la pénétration des milieux d'encadrement, dans le contexte d'une politique très active; l'organisation « rouge et expert » regroupant les cadres intellectuels du parti (16) n'ayant, concrètement, été constituée que pour faciliter ce type de contrat par le biais de réunions ou autres séminaires.

Une telle évolution, si l'on prend en considération le fait que la naissance du M.F.M. avait été intrinsèquement liée au processus insurrectionnel de mai 1972, apporte une preuve flagrante de la continuité des créneaux politiques malgaches. Pour survivre, le parti le plus « révolutionnaire » du pays n'a eu d'autre choix que de se rallier aux déterminants traditionnels de la vie politique, déterminants largement antérieurs au régime actuel.

Enfin, le parti conservant une pénétration non négligeable des milieux universitaires, sa place sur l'échiquier politique national est autrement plus forte qu'en 1976, à la plus grande satisfaction de ses dirigeants qui n'envisagent point comme impensable un changement de régime; leur soin étant, alors, de disposer d'une organisation avec laquelle il s'avérerait nécessaire de composer. Cette attitude conditionne totalement la stratégie du parti (17):

- soutien officiel à M. Ratsiraka au cours de la campagne électorale présidentielle de 1982, tout en expliquant aux militants l'aspect tactique de la chose pour éviter une scission au sein du parti;

- Constitution d'un vivier de très jeunes militants radicalisés à l'extrême gauche de l'échiquier politique malgache,

- et pénétration clientéliste et à des fins financières des couches moyennes de la capitale en voilant la position initialement révolutionnaire du parti.

Notes

(1). On rappellera, pour la clarté de l’exposé, que les Z.O.A.M. se présentent comme de jeunes « sans métier » marginalisés essentiellement concentrés dans la capitale.

(2). Z.M.M.: « Zatovo Miara Mitolona », jeunes qui rejettent le système de scolarisation.

(3). Tsélatra du 10 novembre 1972, p. i (le parti ne sera officiellement constitué qu'un mois plus tard).

(4). Attestant, par ailleurs, du caractère nullement conjoncturel de l'insurrection d'avril 1971.

(5). Sous couvert de missions pour le P.N.U.D.

(6). Lors du séminaire des jeunesses MO.NI.MA. à Tuléar, au mois de septembre.

(7). ARCHER (Robert): Madagascar depuis 1972, Paris, l'Harmattan, 1976, post-face de Sennen Andriamirado, p. 197.

(8). Tselatra, op. cit.

(9) Sur ce point, cf. BOUILLON (Antoine): « Le M.F.M. malgache », Revue française d'études politiques africaines, no 95, novembre 1973, p. 55

Le gouvernement avait interdit toute manifestation autre que religieuse pour la commémoration du 13 mai 1972.

(11). Cette mesure, prise en Conseil des ministres, intervint à la suite de grèves à l’école technique et à la Faculté de droit de l’Université de Tananarive.

(12). Rakotonirina Manandafy in Lecoq (Dominique): « Histoires d’une révolution tranquille avec conversations », Aujourd’hui L’Afrique, n° 11-12, 1978, p. 43.

(13). Le 30 mai 1978, des heurts violents se produisirent à Tananarive entre les élèves de l'enseignement secondaire, manifestant pour une refonte du baccalauréat, quelques ZOAM, différents éléments qui débordèrent le mouvement revendicatif pour se livrer au pillage des magasins; et les forces de l'ordre. Le bilan fut de trois morts et d'une dizaine de blessés.

(14). On soulignera que pour confronter son développement hors de la capitale, le M.F.M. a choisi Tamatave comme lieu de son congrès des 8 et 9 août 1981.

Cf. Madagascar Matin du 17 août 1981, pp. 1 et 4.

(15). Cf. «  Un parti, des cadres », Actuel, n' 46, 15 novembre 1980. p. 12.

(16). Cf. «  Rouge et expert », Madagascar Matin du 25 octobre 1980, p. i et du 5 septembre 1983, pp. 1 et 2.

On précisera que parmi les responsables du parti c'est M. Germain Rakotonirainy qui s'est vu confier l'animation de ce groupe.

Stratégie n’excluant pas ces épiphénomènes de violence tels les affrontements de décembre 1983 qui opposèrent à Analamanatrika des militants MFM et AREMA, faisant un mort et plusieurs blessés.