Opinion  

«Exclusion du TM au sein du FSF»

Pas de réaction du «Mafana» ? C'est tant mieux (Raveloson Constant J.)

Politicaillerie, quand tu nous tiens ! On l'a sentie venir avec ses gros sabots.
    Politicarde déjà, la panique d'un TIM-éducation qui crie au "coup d'état" à l'annonce tapageuse d'agitations dans son secteur.
    Politique aussi l'humour facile entre TIM et TM ("Laissez passer" dans Tribune : 18 janv.).
    Normal si on s'inquiète car "Pas de réaction (politique) du Mafana", du "Foibe", de Manandafy.
    Honorons donc le légitime besoin d'explication du lecteur. (...) Et je l'annonce d'emblée : le TM se félicite de ce que le "Mafana" n'ait pas de réaction. Le "Foibe" MFM n'a pas à donner de feu vert au TM. Le TM est autonome. Le TM Éducation de même. Fini le temps des Syndicats Partis déguisés.
    Par contre, SG du TM et enseignant moi-même, je suis étape par étape les soit disant "agissements" de la délégation du TM Éducation : William Randriamahaleo (enseignant, un des rares à avoir publié des manuels de Philo et en Malgache s.v.p.), Noelson Rabearivelo (formateur du technique et conseiller en négociation de notre organisation), Maminarivo Rajaonson (enseignant pluridisciplinaire), Alexandre Randrianoely (organisme de soutien) et les membres qui appuient leur travail.
    Ils ont eu l'intelligence de la situation. Car ce secteur de l'éducation est politisé à mort depuis le temps des Syndicats Partis (...). Ce secteur n'a jamais connu de syndicalisme véritable. C'est un ghetto qui n'a jamais ouvert le dialogue social à de libres représentations syndicales alors que la moitié des fonctionnaires de la République y font (mal) leur carrière. Dans un tel secteur, nos délégués ont eu la perspicacité de saisir au vol la possibilité de proposer les thèmes pour fonder le bipartisme ou le tripartisme en vue des négociations syndicales futures. Bravo !

EN-SEI-GNANTS, ils ont choisi d'éduquer nos générations par l'exemple d'éducateurs syndicalistes qui assurent aux collègues la possibilité d'une gestion négociée de leur carrière. PÉ-DA-GOGUES, ils ont eu l'insolence de dévoiler par l'exemple que le sujet d'examen était : "Ny trondro ho azo sa ny rano ho ritra ?" Normal que des camarades du TM-Education ont focalisé sur le poisson. Ils ont focalisé sur la conquête d'un espace de dialogue social pour les milliers de travailleurs de l'éducation. Tant pis si certains voulaient lâcher le poisson pour s'acharner inutilement à vider la Betsiboka. Lâcher la proie pour l'ombre.
    Hors sujet de choisir entre "pompier" et "pyromane". Le forcing grossier d'un "pyromane" selon certains donne raison à l'esprit mouton hystérique d'un TIM-éducation ("pompier"). Il n'y a pas à choisir de se faire embrigader par l'un ou par l'autre. Le TM fait son devoir dans la modernisation des relations de travail. Libre au MFM de gloser politiquement. Libre à Manandafy de conseiller le Président de la République sur la gouvernance d'un secteur public de l'éducation, normalement vitrine des pratiques républicaines.

Voilà pour le fond.
    Après cela, tout est détail et criaillerie d'une manigance politicarde démasquée et tombée à l'eau (mamo miantso pôlisy). D'abord, personne ne renvoie personne du FSF. Le FSF n'est ni une "Confédération syndicale" ni un super-syndicat ni une "centrale". C'est une platefonne de syndicats autour d'un Manifeste en vue d'un espace de dialogue social pour les Travailleurs de l'éducation. Pas de Président ni SG. Si par exemple (...) ils engageaient le nom du FSF avec tel politique ou avec tel groupe parapolitique, ce serait une usurpation. Mais ils peuvent le faire au nom de leur seul (...), ou ils démissionnent du FSF.

    Le TM lui continue le travail avec les autres syndicats et avec l'ensemble des travailleurs de l'éducation. Pas besoin de feu vert : ni du MFM ni des chefs autoproclamés d'une prétendue "confédération" des enseignants.
    Autre point : le manichéisme étriqué coince entre "pyromane" et "pompier" (les deux jouent avec le feu). En quoi est-ce un honneur d'être pyromane et refaire l'expérience du fiasco d'un aventurisme forcené datant de la dernière décennie du siècle ... que dis-je ... du millénaire passé ? Il ne faut pas croire l'éducateur abruti au point de se condamner à "hitatatra ho an-dRainilezafy" dans la brigade du soutien hystérique ou dans celle des bulldozers (tirer les marrons du feu).
    Pour terminer :
    Faut-il absolument pour satisfaire des (...) subordonner le sort de dizaines de milliers de Travailleurs de l'éducation à l'amour propre d'un tandem (...) en conflits personnels avec des gens du Ministère ? Des éducateurs responsables et plus encore syndiqués ne peuvent se laisser fossiliser et en rester aux équations anachroniques : "syndicat = politique" (entendez "pi litika") et "avancée sociale = fanonganam-panjakana".
    Le MFM peut se taire ... ou parler d'autre chose. A chacun son travail. Quant aux esprits, ils se cherchent et se rencontrent et c'est tant mieux pour l'avenir.

Tribune 24/01/05 - Le 20 janvier 2005