Partis

On ne remplace pas Jacques Sylla ni Germain Rakotonirainy. On leur succède au sein du Tim et du MFM, qui tardent à trouver chacun son SG.

Dans la perspective de 2007, l'effervescence commence à gagner les états-majors politiques, même si l'effectif n'est pas encore au grand complet pour certaines formations. C'est notamment le cas du TIM et du MFM qui n'ont pas réussi jusqu'ici à pourvoir les postes de S.G laissés vacants par Jacques Sylla pour le premier, et par Germain Rakotonirainy pour le second parti.

« Vovonana »

2 ans après la disparition de l'un de ses 4 Rakoto, le MFM de Manandafy Rakotonirina, Pety Rakotonirina et Olivier Rakotovazaha n'a pas encore, trouvé de successeur à son défunt secrétaire général. A part la réunion du comité directeur en 2005, le MFM n'a d'ailleurs pas tenu de « vovonana » national depuis 2002, quand bien même pareilles assises seraient statutairement prévues chaque année ou à la limite, organisées pratiquement tous les 2 ans. En tout cas, après les « vovonana » régionaux, l'ex-parti prolétarien devenu ultralibéral devra tenir son sommet ou congrès national, avant l'élection présidentielle. Avec à l'ordre du jour, deux questions importantes : Primo, la succession de Germain Rakotonirainy ; et secundo, le candidat que le MFM va présenter sinon soutenir dans la course à la magistrature suprême.

Dilemne

Le choix risque de jeter un froid dans les rangs des « Mafana » qui pourraient se trouver face à un dilemme cornélien, avec la candidature de Pety Rakotoniaina. En effet, quoique ce dernier puisse se présenter au nom de Tambatr'i Fianarantsoa, il n'en demeure pas moins un baron du MFM. Qui plus est, l'homme est le plus capé du parti en matière d'élection au suffrage universel direct : deux fois élu député d'Ikalamavony et actuellement maire de la capitale betsileo. C'est dire s'il est bien placé pour devenir à la fois, le nouveau SG et le candidat du MFM.

Rivalités ?

Le TIM n'a pas non plus de SG, 2 ans après son premier congrès national organisé en grande pompe, au Palais des Sports à Mahamasina. Le successeur de Jacques Sylla n'est toujours pas désigné, alors que le parti compte des milliers de SG potentiels, à en croire tout simplement son président Razoarimihaja Solofonantenaina. Cette vacance de poste durable, faute d'une nomination rapide, serait-elle révélatrice de l'existence de rivalités intestines au sein du TIM ? De toute façon, c'est le propre des grands partis de comporter plusieurs courants. En ce qui concerne Tiako I Madagasikara, s'il y a plusieurs prétendants au fauteuil de SG, le parti ne peut avoir qu'un candidat unique pour l'élection présidentielle. Il s'agit évidemment du fondateur de l'empire Tiko qui compte certainement sur le TIM pour constituer une machine électorale bien huilée, quitte pour les autres candidats à compter pour du beurre.