Pety ou Sambiheviny ?
"Le président Ravalomanana doit choisir entre Pety Rakotoniaina et le
général Sambiheviny".
Cette déclaration qui a tout d'un ultimatum du SG du parti MFM, Germain
Rakotonirainy, à la presse au Karibo hôtel Analakely où il exposait son
opinion sur l'opération "dahalo" en cours dans le faritany de
Fianarantsoa, semble tirer la sonnette d'alarme sur la possibilité de rupture
entre son parti et le pouvoir en place, même si le conférencier a souligné
qu'il ne s'agit pas encore d'une déclaration de guerre.
"Le premier ne cesse de donner le meilleur de lui-même pour faire régner
la vérité et le sacré, selon l'idéal de Ravalomanana. Par contre, le second
pratique l'irrégularité", a-t-il indiqué. À titre d'illustration, il
accuse le général commandant de la Gendarmerie nationale Sambiheviny, de
continuer d'exporter des bœufs sur pieds même si cette pratique est
actuellement interdite par le gouvernement.
Dans ses propos, Germain Rakotonirainy lance un avertissement au chef de l'État
sur le risque qu'il encourera s'il essaye de limoger le Pds de Fianarantsoa.
"Il s'agit d'un acte inopportune dans la mesure où l'intéressé est
reconnu et bénéficie à cet effet du soutien de la majorité de la population
de la province" , a-t-il affirmé.
Il n'a pas dissimulé son amertume devant l'attitude de certains dans
l'entourage du président Marc Ravalomanana, qui tenteraient selon lui,
d'écarter le MFM de la conduite des affaires nationales. Dans ce cas, il a
cité le dernier déplacement du président de la République dans le Sud-est,
lequel s'est fait à l'insu du Pds, car celui-ci n'a jamais été informé.
Toujours dans le même ordre d'idées, il a désapprouvé le non-respect de
l'ordre protocolaire lorsque le député de Manakara, Martial Rakamisilahy, a
été interdit de discours à la dernière descente du Premier ministre à
Manakara.
Germain Rakotonirainy de conclure que les dirigeants du MFM devront rencontrer
Marc Ravalomanana pour demander sa position vis-à-vis de la situation.
:
Teholy Martin
Ikalamavony, legislatives :
Les derniers évènements qui ont secoué la fameuse région d’Ikalamavony,
avec, récemment, cette intimidation dont des journalistes en mission ont été
les cibles, ont provoqué une logique de manifestation sans doute déjà
préparée à l’avance mais à l’état de latente, et qui paraissait
attendre le moment opportun pour exploser et se révéler au grand public.
Hier en fin d’après-midi, un émissaire du bureau provisoire de Tim d’Ikalamavony
est venu nous voir pour nous aviser que le parti est conscient de l’importance
de la majorité parlementaire qui assure la stabilité du gouvernement comme du
régime placé sous la conduite du président Marc Ravalomanana. Aussi, il va
présenter un candidat aux prochaines législatives. "Nous sommes sûrs de
remporter cette élection, à condition bien entendu que nous disposions dans le
temps des matériels nécessaires à la propagande. Ce qui constitue, entre
autres, notre force est le nombre sans cesse croissant des victimes de l’opération
du Pds ", disait le porte-parole. A notre question de savoir si le Tim n’a
pas peur d’une forme de pression voire de représailles, notre interlocuteur
de nous répondre que si les menaces ne restent qu’au stade verbal, il n’a
aucune raison de s’inquiéter. Mais il faudra que l’Etat prenne ses
responsabilités au cas où, pour certains, ce stade devrait être dépassé.
"Ces intimidations sont présentes, mais circulent en coulisses sans que
leurs auteurs n’osent se montrer et montrer leur vrai visage. Elles parlent d’un
Tim qui n’existe pas, et si d’aventure il s’installe, ses membres seront
arrêtés. Nous sommes bien là. Nous nous sommes réunis 6 fois, et vendredi
prochain, une délégation du Tim de Fianarantsoa se rendra à Ikalamavony. Nous
organiserons bientôt un gala évangélique pour que nous puissions acheter les
petits matériels dont le Tim a besoin pour fonctionner. Mais avec nos antennes
dans les 8 communes, le Tim peut compter sur des électeurs qui bousculeront les
pronostics. Et si les règles sont respectées, on arrivera certainement à un
vote historique ". Entre les intentions et la réalité il y a un pas à
franchir, et à moins que les bavures ne cessent de s’amplifier du côté du
Pds, illustrée par la mésaventure des journalistes, le Mfm résistera. Il ne
faut pas oublier que l’Arema a vainement utilisé un certain nombre de moyens
pour éliminer Pety Rakotoniaina au niveau des élections. Mais le contexte est
actuellement différent et il se pourrait qu’effectivement le rapport de force
ne soit plus le même, alors...
Dans un tout autre Fivondronana, Mme Voahanginirina Zafimandimby Marie Laurette,
présidente de la Fédération des femmes Isavola, a signé à l’issue d’une
réunion qui s’est tenue le 10 octobre, une déclaration selon laquelle la
fédération a décidé de soutenir les efforts entrepris par le président Marc
Ravalomanana et le gouvernement Sylla, et que ses membres s’intégreront dans
l’équipe du Tim afin de ne pas éparpiller les voix. La présidente avait
auparavant pensé à se présenter sur une liste Indépendant dans le
Fivondronana de Fianarantsoa II. Aussi, cette intégration serait perçue comme
un renfort au Tim, appuyé en outre par l’association Fitambolagnela du
ministre Michel Razafindrandriatsimaniry.
Recueillis par Victor Otonia.
Express de Mcar du 17/10/02
L'église dresse le profil du député. Rien ne va plus entre le pouvoir et
le parti MFM?
Dans le cadre des prochaines élections législatives du 15 décembre, le conseil oecuménique des églises chrétiennes (FFKM) dresse le profil type de ce que sera le député idéal. Le Ffkm a déjà fait couler beaucoup d'encre quand il a dressé le portrait du futur président de la République.
La guerre semblent être déclarée entre les autorités militaires et le parti MFM. Ce dernier entend protéger jusqu'au bout son poulain, le président de la délégation spéciale (PDS) de la province de Fianarantsoa Pety Rakotoniaina contre les attaques incessantes dont il fait l'objet depuis qu'il a déclenché ses propres opérations de lutte contre le vol de bœufs parallèlement à ce que prévoyaient déjà les autorités étatiques. Ces dernières voient de mauvais œil cette forme d'insubordination du PDS. Le Mfm entend faire cavalier seul lors des prochaines élections.
18 milliards de Fmg. C'est la somme nécessaire pour l'organisation des élections législatives.
Les députés membres du parti Arema se disculpent et défient quiconque qui pourrait prouver qu'ils ont signé le texte d'une quelconque motion de censure.
Madonline du 17/10/02