Pety Rakotoniaina craint des affrontements


Le maire de Fianarantsoa craint le pire. Interrogé sur sa lecture de la tension latente entre le gouvernement et l'opposition, Pety Rakotoniaina ne voit pas une issue favorable. Face à la conférence nationale qui cristallise le bras de fer, il dresse deux scénarios dont l'issue est identique : “Soit le gouvernement interdit la conférence nationale, et c'est le conflit. Soit il participe au projet de l'opposition mais n'accepte pas les résolutions, c'est toujours le conflit”.
L'ancien président de la délégation spéciale (PDS) de Fianarantsoa veut partager ses “expériences” en tant “qu'ancien meneur de mouvements”. Les événements de ces derniers temps semblent donner raison à Pety Rakotoniaina.
Gouvernement et opposition campent sur leur position respective sur la question relative à la conférence nationale. A l'approche de la date de ce projet de l'opposition, aucun consensus ne se dégage entre les deux parties. Au contraire, la tension monte de jour en jour.
L'Exécutif refuse la main tendue forcée de l'opposition. Or le style de gouvernement inculqué par le président Marc Ravalomanana refuse de façon systématique de “négocier sous la menace”. Les mouvements de grève ces derniers mois confirment la position du régime sur la question. D'où l'intransigeance du pouvoir face à l'opposition.
L'opposition laisse également déjà entendre son “rejet de responsabilité” de troubles éventuels .
Alain Ramaroson, président du Master et du Mouvement des citoyens pour la défense de la République (MCDR) confirme cette hypothèse. “La suite, on verra”, déclarait-il hier, lors de la présentation de son mouvement, en cas de refus du gouvernement au processus enclenché par l'opposition.
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Iloniaina A.

Express de Madagascar  210505