Présidentielles - Le MFM en embuscade
A l'approche des présidentielles, il s'organise pour
se positionner en travaillant "depuis la base".
Le dernier en date n'est autre que le Donakafom-pirenena- Komity miaro ny
safidim-bahoaka (KMSB). Sous la houlette de l'ancien ministre Olivier
Rakotovazaha, le KMSB compte développer la démocratie, et "la préparation à une
alternance douce". Le mouvement espère réaliser son "donakafom-pirenena" avant
les présidentielles. "Le mouvement entame ses actions depuis les fokontany dans
plusieurs parties de l'île", a fait savoir l'ancien ministre des Transports.
L'objectif avoué est la réalisation d'une sorte de conférence nationale du
mouvement, " à partir de la base" même si son initiateur ne veut pas trop parler
de concurrence entre les deux mouvements.
A côté du mouvement initié par Olivier Rakotovazaha, il y a également le
Malagasy Mitambatra de Jacques Aimé Raharinirina. Le Mami a pour vocation
d'"assister les maires élus sous l'impulsion du mouvement". Un mouvement qui
compte une quarantaine de maires.
Interrogé sur les "dispersions de ses membres", Manandafy Rakotonirina ne
s'inquiète pas outre mesure et évoque plutôt une manière de travailler. "Olivier
Rakotovazaha et Jacques Aimé Raharinirina font partie intégrante du parti. Nous
ne bridons pas nos membres, au contraire". Avant d'enchaîner que "l'objectif du
parti est son rayonnement à travers divers cercles".
Méthode de travail huilée
Les événements de ces derniers temps confortent le MFM dans sa logique. Dès son
avènement, le président Marc Ravalomanana a fait savoir son "désintérêt" pour
les partis politiques et les politiciens. Cette volonté du chef de l'Etat s'est
traduite dans les résultats des élections qui s'en suivent. L'ancien
co-président du Comité pour le redressement économique et social (CRES) et
l'ancien secrétaire général du parti, Germain Rakotonirainy, ont en connu
l'amère expérience.
A l'époque, le MFM a pu glaner quelques postes électifs grâce à cette stratégie
amenant la victoire des Pety Rakotoniaina et son Tambatra à Fianarantsoa, ou
encore de Rakamisilahy Martial à Manakara. Le président Manandafy Rakotonirina a
souligné alors que ces éléments "font bel et bien partie intégrante du parti
mafana".
Questionné sur le "remake" de sa stratégie à l'approche des présidentielles, le
MFM se montre prudent. L'ancien député de Manandriana tempère que "ce n'est pas
encore le moment pour répondre à une telle question". Et L'ancien ministre
Olivier Rakotovazaha se défend qu'"une telle méthode n'est pas une nouveauté en
soi et le parti l'a toujours utilisée à l'exemple du Fiharin-karena iombonana en
1976 ou encore du Tambanivohitra miatrika ny fiarin-karena ". :