En écoutant hier le maire de Manakara, Martial Rakamisilahy, sur Radio Antsiva, on a senti qu’en dépit de ses déboires avec le régime actuel, qu’il est rentré dans les rangs.

En tout cas, ses propos ont été modérés par rapport à ceux qu’il avait récemment émis, alors qu’on allait procéder au deuxième tour des communales de sa circonscription.
En fait, depuis sa dernière rencontre avec le chef de l’Etat, au palais d’Ambohitsorohitra, le langage de Rakamisilahy Martial a beaucoup changé. Il n’est plus celui qui avait déclaré être un véritable opposant au pouvoir. Contrairement à certains de ses pairs du MFM qui ont également eu quelques problèmes avec les dirigeants du pays, le maire de Manakara a fait un véritable éloge des réalisations actuelles du pouvoir, notamment en ce qui concerne la mise en place des régions, et ses efforts pour les grands travaux routiers, même si peu de chantiers sont en cours dans la région du Sud-Est. Seule ombre au tableau : Manakara n’a pas encore obtenu jusqu’ici sa part de subvention de l’Etat, tandis que Rakamisilahy Martial continue toujours de réclamer le remboursement de son argent, dépensé lors des moments de pacification du territoire national, en 2002. A l’époque, on lui avait assigné la mission d’organiser le déploiement des forces réservistes dans la région du Sud-Est, et s’occuper de tous les frais y afférents. Tout cela a été assorti d’une promesse de remboursement dès que la situation sera stabilisée.
Evoquant le problème actuel des employés du port de Manakara, notamment ceux de la société de batelage qui revendiquent le départ de tous les membres de la direction, avant de reprendre leur travail, Rakamisilahy Martial suggère une solution rapide. La campagne de letchis étant très proche, Manakara risque d’être fortement lésée si le port ne peut pas fonctionner à temps.