VOVONANA MFM. Le parti, déçu de son contrat avec le régime Ravalomanana, décide de souscrire à une autre convention pour les cinq ans à venir.
Manandafy Rakotonirina candidat !

Clôture hier du « Vovonana », le Conseil national du MFM (Mpitolona ho amin’ny Fandrosoan’i Madagasikara), qui s’est tenu pendant deux jours à Antanetibe Ivato. Les quelque 200 participants venant de 21 régions ont décidé de participer pleinement à la prochaine élection présidentielle et ainsi de présenter son propre candidat en la personne de Manandafy Rakotonirina, son président national.

NR

Les partisans entendant donner, par tous les moyens, une meilleure visibilité et une approche concertée à cette candidature. Le divorce est ainsi consommé avec le régime Ravalomanana. Et c’est en termes de contrat que le MFM en explique les raisons. En effet, le MFM fait un « constat d’échec » du contrat qu’il a signé pour les cinq dernières années en appelant à voter pour Marc Ravalomanana. Car, pour lui, ce dernier n’a pas été à la hauteur du contrat qui l’engageait à « asseoir l’ordre et la sérénité nationale ». La preuve flagrante étant, selon ses membres, qu’en 2006, comme en 2002, à Toamasina avec la tension vis-à-vis de Pierrot Rajaonarivelo, la fermeture de l’aéroport est assimilée par le parti à de nouveaux barrages. Ce qui témoignerait de la « turbulence et du forcing politique anti-démocratique qui est à l’origine du climat d’affrontement actuel ». De même qu’il fait, d’un point de vue économique, un constat de détresses sociales et économiques des concitoyens.

Contrats

C’est ainsi qu’avec la candidature de Manandafy, le MFM vise à souscrire un nouveau contrat avec la Nation pour la Démocratie et le Progrès de Madagascar. Les résolutions du « Vovonana » en parlent comme « d’un candidat qui va jouer les cartes de la démocratie », dans une logique démocratique et non d’affrontement pour l’accession au pouvoir. Elles le chargent également de contacts avec les sages de la nation et les candidats soucieux de la démocratie. Et de consultations et négociations avec toutes les forces politiques, économiques et sociales dans une perspective d’alliance. Et envers lui, le parti s’engage à la mobilisation et au renforcement de la capacité de persuasion pour l’électorat. Quant aux moyens de la propagande, Constant Raveloson, le responsable de la région Analamanga de préciser qu’il ne s’agit pas d’acheter la Nation, qu’il ne s’agit pas non plus de prioriser les contrats avec les puissances d’argent ou puissances étrangères. Ce parti a toujours insisté pour la mise en place d’une disposition légale pour le financement de la campagne électorale.