Extraits du livre de Pascal Chaigneau

Gilles ANDRIAMAHAZO

Né en mai 1919 à Fort-Dauphin mais d'origine merina, Gilles Andriamahazo s'enrôle à la fin de ses études secondaires dans l'armée française. Il participe à la Seconde Guerre mondiale comme sous-officier puis se trouve affecté en Allemagne lors de la libération. Promu sous-lieutenant en 1949, il combat en Algérie puis entre à l'école de guerre en 1956.

Avec l'indépendance, en 1960, il regagne Madagascar avec le grade de commandant. Après avoir été commandant d'armes de Tuléar, il entre à l'Etat-Major où il connaît une promotion rapide qui le portera au grade de général de brigade en 1970. Il devient alors inspecteur général des forces armées et du service civique.

Lors des événements de 1972, le Président Tsiranana l'appelle comme gouverneur militaire de la capitale. Il entreprend, dès lors, un dialogue avec les étudiants permettant un retour au calme.

Sous le « régime militaire », il est nommé ministre de l'Aménagement du territoire et chargé des négociations lors des émeutes de Tamatave, de Diégo-Suarez et de Majunga en décembre 1972 et janvier 1973.

A la suite de l'assassinat du colonel Ratsimandrava en février 1975, il prend la tête du directoire militaire et assume les fonctions de chef de l'Etat jusqu'au 15 juin 1975, date à laquelle le capitaine de frégate Didier Ratsiraka devient président du conseil suprême de la révolution.

Sous la Seconde République, Gilles Andriamahazo, promu général de division, préside le comité militaire pour le développement jusqu'à ce qu'il fasse valoir ses droits à la retraite en 1976.

Globalement, durant chaque période de crise politique, le général Andriamahazo a pu apparaître comme un garant du retour au calme et à une légalité cautionnée par les forces armées. En ce sens, malgré son âge, il se présente aujourd'hui en « réserve de la République ».