Didier RATSIRAKA


Né le 4 novembre 1936 à Vatomandry (province de Tamatave), M. Ratsiraka est d'origine côtière Betsimisaraka. Après des études secondaires au lycée Saint-Michel de Tananarive, il se tourne vers les mathématiques supérieures et spéciales. S'orientant vers une carrière militaire, il fait partie du contingent des officiers ayant bénéficié d'une formation à l'étranger.
Ingénieur de l'école navale de Brest, diplômé de l'école supérieure des transmissions, il sort également breveté de l'école supérieure de guerre navale. Sa première nomination l'amène àcommander, avec le grade de capitaine de frégate, une unité de la marine à Madagascar. La seule fonction politique qu'on lui connaît avant sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères fut sa qualité d'attaché militaire à l'ambassade malgache à Paris.
Ministre des Affaires étrangères du gouvernement RAMANANTSOA, il conduit la délégation malgache lors de la révision des accords de coopération en 1973. Sa fonction l'amène à accomplir, de mai 1972 à janvier 1975, de nombreuses missions à l'étranger au cours desquelles il se forme à l'analyse des réalités internationales. A ce titre, il effectue des voyages officiels, entre autres en Chine Populaire, en Corée du Nord, en Union Soviétique, aux Etats-Unjs, au Canada, au Japon, en Roumanie, en Tanzanie, à Cuba et en Algérie. Bien que ne faisant plus partie du gouvernement constitué par le colonel Ratsimandrava en février 1975, il devient membre du directoire militaire au sein duquel il est le seul homme politique expérimenté qui peut prétendre avoir un soutien populaire et une réputation nationale.
La stratégie de M. Ratsiraka va consister à former autour de sa personne, dans le directoire militaire, un groupe « socialiste » et indépendant et à essayer de neutraliser, tant à sa gauche qu'à sa droite, ceux qui peuvent s'opposer à lui ou le concurrencer pour le pouvoir. Ayant ainsi rassemblé une minorité décisive,
M. Ratsiraka fera pencher ses votes vers l'une ou l'autre des parties du directoire, augmentant de ce fait le nombre de ses supporters jusqu'à ce qu'il contrôle la majorité des voix et contraigne le «centre droit » et le « centre gauche » à le rejoindre inconditionnellement. Dès la fin de mai 1975, M. Ratsiraka obtient ainsi une majorité alors que le commandant Soja, le plus fortement « ratsimandraviste » des membres du directoire, et le général Andriamahazo se voient dans l'incapacité d'accroître le nombre des voix qui leur étaient favorables.
Après avoir rédigé et fait publier la « charte de la révolution socialiste malgache », le 26 août 1975, M. Ratsiraka, à l'issue d'une campagne référendaire, fait approuver sa nomination à la Présidence de la République par 94,66 % des suffrages exprimés. Parallèlement à ses fonctions de chef de l'Etat et de Président du conseil suprême de la révolution, M. Ratsiraka assume également le poste de Secrétaire général de l' avant garde de la révolution malgache » (A.RE.MA). Réélu le 7 novembre 1982 avec 72 % des suffrages, M. Ratsiraka n'obtint lors de cette consultation que 51,67 % dans la capitale contre 49,23 % à son adversaire, M. Monja Jaona.

L'Amiral Ratsiraka sera réelu en Mars 1989 avec 62% des voix . La contestation de 1991 le murera dans son palais de Iavoloha pendant presque 10 mois.

Il tentera une petite sortie à Moramanga le 29 Mars 1992. Ces troupes seront battus au référendum du 19 Août 1992.

lors des élections présidentielles il affrontera Zafy Albert au deuxième tour et sera battu.

Il reviendra en janvier 1997 après 4 ans de silence. Actuellement il continue son petit jeu favori: se montrer à l'exterieur de Madagascar avec les grands de ce monde alors que le peuple Malgache n'a jamais connu une telle misère. A titre d'information en 2 ans et demi de présidence l'Amiral Ratsiraka a laissé son peuple pendant 252 jours. Et quand on connait l'escorte pléthorique qu'il amène avec lui à chaque sortie , bonjour les dépenses aux frais  de la princesse.